20 mai 2009

Quand les ouvriers argentins remettent le mot « autogestion » au goût du jour…

Posté par Paul dans la catégorie : le monde bouge; Vive l'économie toute puissante .

voeux_capi L’autogestion, on en a beaucoup parlé dans les années qui ont suivi les évènements de mai 68. La CFDT, du temps où c’était encore un syndicat de lutte, en avait même fait son cheval de bataille. Certes, par rapport à la définition qu’en donnaient les libertaires, le terme avait été quelque peu dénaturé, mais les idées débattues, les propositions formulées, allaient quand même dans la bonne direction. La chute du mur de Berlin a marqué symboliquement le début de l’ère du capitalisme omnipotent et triomphant, et certaines idées, comme celle de l’autogestion ouvrière par exemple, sont passées de mode. Les technochrates comme Rosanvallon (1),  qui avaient commis un livre ou de doctes études sur le sujet, sont rentrés dans les ministères, ou sont devenus les chantres du néolibéralisme, nouvelle religion planétaire, seul moyen, disait-on à l’époque, de favoriser le développement universel et le bien-être des peuples. Fort heureusement, il en est des miracles comme des feux de paille ou d’artifice : ils éblouissent un temps, puis tout ce que leur fumée avait masqué se révèle au grand jour. Il en est un peu du néolibéralisme et de sa mondialisation des trafics d’argent comme du nucléaire  : incontournables selon les prophètes qui propagent leur culte, il s’avère vite qu’ils trainent derrière eux un lot de scories dont il est difficile de se libérer… Nous nous retrouvons donc face à une énième crise structurelle du capitalisme, en attendant la prochaine, et, comme lors des soubresauts précédents, ce sont ceux qui sont tout en bas de l’échelle qui prennent le plus de gravats sur la figure. En ces périodes d’agitation, parfois propices au changement, les idées révolutionnaires qui ont été mises de côté pendant un temps reviennent à la surface et l’on s’aperçoit que la réalité sociale « immuable » peut fort bien évoluer à condition que l’on fasse certains choix et que l’on se mobilise pour qu’ils réussissent.

memoire-dun-saccage Quand on évoque la « crise », le peuple argentin est particulièrement bien placé pour savoir de quoi l’on parle. Deux crises successives ont en effet frappé ce pays au cours des dix dernières années. La première d’entre elles a eu lieu en 2001. Elle était l’aboutissement d’une longue politique de transformation, conduite sous la houlette du FMI, et qui a conduit l’économie florissante de ce pays au bord du gouffre.   Dans les années 90, l’Argentine était citée comme l’un des modèles exemplaires des réussites que pouvait entrainer l’adhésion sans conditions à la politique néolibérale du FMI. La crise de 2001 a été terrible et a touché de plein fouet les couches populaires et la classe moyenne. En quelques semaines, la monnaie nationale a perdu une bonne part de sa valeur, un grand nombre d’entreprises ont fermé, le taux de chômage a grimpé en flèche pendant que le patronat et les financiers pliaient bagage et allaient se réfugier sous des cieux plus cléments. Un vent de panique a soufflé entrainant la fermeture d’entreprises, parfaitement viables, mais qui manquaient de liquidités financières à court terme, à cause des faillites bancaires. Dans certains cas, c’était tout simplement le patron « voyou » qui en profitait pour clore la boutique et déménager à la cloche de bois en attendant des jours meilleurs. Les employés d’un nombre important de ces entreprises ont alors décidé qu’il n’y avait pas de raison de se retrouver à la rue alors qu’ils avaient sous la main un outil de travail performant et adapté. Si le patron était incapable de s’en occuper,c’était aux ouvriers de le faire à sa place. Ils connaissaient leur boulot, étaient capables de fabriquer des produits de qualité et compte tenu de l’incompétence de leur ancien gestionnaire, ils pouvaient fort bien essayer de redémarrer l’usine sans patron. C’est ainsi que sont nées, en 2001, bon nombre d’entreprises coopératives.

argentina_2001-2002_ Dans un premier temps, le gouvernement argentin a laissé faire, l’idée étant que tout ce qui pouvait limiter la casse, était tolérable. Lorsque l’économie nationale a repris peu à peu des couleurs, le temps de la répression est venu, en 2003 en particulier, et les nouvelles coopératives ont dû faire face à un sérieux retour de bâton. Dans beaucoup de cas c’était la question de la propriété des murs et des machines qui servait de prétexte. Certains patrons, voyant que leur usine fonctionnait toujours, et parfois mieux qu’avant, se sont rappelés qu’ils avaient un titre de propriété et ont souhaité récupérer le bien dont ils n’avaient plus rien à faire quelques temps auparavant. Les procédures légales d’expropriation entamées par les nouveaux occupants des locaux, se sont heurtées à de nombreuses difficultés juridiques. Les tribunaux ont parfois tranché en faveur des ouvriers, mais ont donné bien souvent raison aux patrons démissionnaires. Les employées de ces entreprises autogérées ont dû alors faire face aux menaces et aux violences policières. Certaines coopératives ont tenu bon grâce à la solidarité nationale et internationale ; d’autres ont dû cesser ou n’ont pu redémarrer leurs activités. Il y a donc eu un ralentissement dans la vague d’occupation et de relance des usines. Après un temps d’arrêt, le mouvement a repris de la vigueur en 2008 avec la nouvelle crise financière internationale dans laquelle nous baignons actuellement avec calme et volupté. De nouveaux ateliers, de nouvelles fabriques sont occupés ; les patrons sont partis, les travailleurs prennent le contrôle de l’entreprise et tentent de redémarrer l’activité. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes, sauf que, depuis 2001, une prise de conscience politique a eu lieu du côté du peuple, et cette fois, visiblement, le gouvernement argentin n’est pas prêt à accepter la tournure prise par les évènements.

soecn Beaucoup d’expériences, qu’elles soient achevées ou bien en cours, mériteraient d’être racontées en détail, afin de mieux comprendre à la fois l’ampleur et la richesse de ce phénomène d’expropriation et de récupération de l’outil de travail. Les entreprises concernées appartiennent à tous les secteurs de l’économie. Ce sont principalement des PME, sociétés de service ou de production. Je voudrais vous en présenter quelques-unes et vous indiquer plusieurs liens vers des sites internet (2) qui collent à cette actualité nettement plus révolutionnaire que les pantomimes auxquelles se livrent nos syndicats nationaux. Je précise que le panorama que je vais dresser est loin d’être exhaustif et se limite à quelques exemples particulièrement spectaculaires. Le mouvement des entreprises autogérées a concerné en effet et concerne sans doute encore actuellement dix à vingt mille travailleuses et travailleurs. Le nombre en soi n’est pas énorme mais la problématique est posée et la solution proposée interpelle de nombreuses personnes dans la société civile argentine. La propagande par le fait accompli est parfois plus efficace que nombre de discours. Faute de place, je ne traiterai pas certains aspects pourtant intéressants du problème, telles, par exemple, les réactions, souvent hostiles, d’un syndicalisme bureaucratique totalement intégré à l’appareil d’Etat et peu soucieux de changement profond dans l’économie. Je n’ai pas la place non plus de détailler les relations complexes qui se sont établies entre le mouvement autogestionnaire, dans le domaine économique, et les comités de quartiers et autres structures de « récupération » et de partage du pouvoir sur le plan politique.

ouvrieres-de-la-brukman L’entreprise textile Bruckman est l’un des symboles de cette lutte, ne serait-ce que parce qu’elle a été l’une des premières et a servi de modèles à beaucoup d’autres. Elle a été occupée et la production a redémarré en décembre 2001, sans statut particulier. L’usine fabriquait des vêtements de travail masculins et employait essentiellement des ouvrières. Celles-ci ont décidé de se passer de patron et de relancer le même type de fabrication pour leur propre compte. Les décisions sont prises en assemblée générale et le principe d’une égalité des salaires pour toutes les employées est rapidement adopté. La nouvelle entreprise fonctionne pendant dix-huit mois jusqu’à ce que les ouvrières se fassent expulser de l’usine par la police lors d’une intervention particulièrement musclée, en avril 2003. En décembre de la même année, le conseil municipal de Buenos-Aires restitue l’entreprise aux ouvrières qui la transforment en coopérative. Depuis, les ouvrières de Bruckman témoignent à de nombreuses occasions de la lutte qu’elles ont menée. Un documentaire canadien, dont le réalisateur se nomme Isaac Isitan, a été tourné sur cette expérience passionnante et circule actuellement en France dans les réseaux militants.

zanon_es_del_pueblo Le cas de l’entreprise de fabrication de carrelage Zanon, en Patagonie, est également exemplaire. En 2001, suite à l’abandon de l’usine par son patron, une bonne partie des ouvriers licenciés (260 sur 331) décident, en assemblée générale, d’occuper les locaux et de relancer la fabrication. En mars 2002 l’usine rouvre ses portes et la production reprend. L’entreprise s’appelle maintenant FASINPAT. Un comité de solidarité se constitue et va permettre aux employés de donner suite à leur projet malgré sept tentatives d’expulsion. La viabilité économique est largement démontrée et deux cents emplois supplémentaires sont mêmes créés. Le statut juridique est compliqué puisque seule une expropriation temporaire et théoriquement reconductible a été obtenue de la part des tribunaux. Conscients de la fragilité de leur situation, les ouvriers de Zanon ont veillé à tisser tout un réseau de relations avec les acteurs sociaux : les comités de chômeurs, les assemblées de quartier et même les partis politiques. Selon leur conception, l’usine n’est pas la propriété de la coopérative mais appartient à la collectivité. Ils souhaitent une « étatisation » de la fabrique, mais avec maintien de la gestion ouvrière. Dans la réalité, le gouvernement argentin ne fait rien pour encourager l’expérience. Comme le déclare avec philosophie l’un des porte-parole de la coopérative : « nous parlons d’une entreprise sans patrons, qui est passée de 260 à 450 ouvriers, qui est rentable et ne reçoit aucune aide, où tous les travailleurs gagnent 800 pesos par mois et bénéficient de transport gratuit et d’assurance médicale. Et qui plus est, se consacre à aider la communauté ! Ca ne  fait pas du tout bon genre, ce n’est pas l’exemple qu’on voudrait voir se répandre…»

dignite-du-peuple La démarche qui a concerné l’usine Sasetru, une fabrique de pâtes alimentaires, est un peu différente car il ne s’agit pas d’une tentative de sauvetage de l’outil de travail après occupation d’usine, mais d’une volonté délibérée (et donc idéologique à la base) de relancer une activité viable  stoppée longtemps auparavant. L’entreprise se situe à Avellaneda, dans la banlieue de Buenos Aires. Cela faisait vingt ans que la production était arrêtée, les machines ayant été démantelées ou déménagées dans d’autres usines. Cette situation était relativement fréquente en Argentine : des entreprises abandonnées dans les années 80 ou 90, dont les locaux restaient en grande partie équipées. Le matériel était parfois hors d’usage ou obsolète, mais il pouvait être remis en état moyennant une solide révision. La politique de la banque mondiale et les conseils judicieux du FMI ont ainsi créé un véritable désert industriel dans des zones qui étaient parfois florissantes. Les nouvelles orientations agricoles imposées au pays ont eu, par exemple, de lourdes conséquences pour les industries du secteur agroalimentaire. Un groupe d’anciens ouvriers de la fabrique, aidés par des volontaires chômeurs du comité de quartier, ont tenté le pari d’occuper les ateliers et, suivant l’exemple d’autres entreprises, de les rénover et de relancer la production sur la base d’un fonctionnement en autogestion. La réaction du pouvoir a été hostile dans un premier temps et, en mars 2003, après deux mois d’occupation, une violente intervention policière a causé de nouveaux dommages aux locaux et au matériel. En août 2003 les travailleurs ont finalement obtenu l’autorisation légale de lancer leur chantier de remise en état. Un appel à la solidarité a été lancé dans le pays car il fallait de l’argent en quantité importante pour effectuer les travaux de  rénovation indispensables. Je n’ai pu trouver d’information fiable quant au devenir de cette entreprise, mais il semble qu’elle ait connu de sérieuses difficultés et que les initiateurs du projet aient dû renoncer à leur démarche en 2005.

occupation-quilmes Pour terminer avec les mouvements les plus récents, citons la coopérative textile Quilmes créée en mars 2009 et déjà en butte à la répression. Tout au long de l’année 2008, les licenciements se sont succédé jusqu’à ce que pratiquement tous les travailleurs se retrouvent à la rue sans indemnités. A ce moment-là, le personnel a appris que le patron négociait pour embaucher d’autres employés « au noir » afin de faire tourner l’usine au ralenti. Ils ont alors décidé de reprendre la production mais la situation est difficile, tant sur le plan juridique que sur le plan commercial. Aux dernières nouvelles, le tribunal a décidé l’expulsion des travailleurs et ceux-ci ont lancé un appel à la solidarité locale.
Les exemples choisis sont volontairement très divers. Certains ont abouti et fonctionnent encore cahin-caha. D’autres ont échoué face à la répression. Le mouvement, principalement social au départ, s’est politisé et les débats sont nombreux. Une organisation fédérant les différentes usines autogérées s’est créée et tente d’acquérir une dimension et une représentation nationales. La situation n’est pas toujours très claire mais il n’en reste pas moins que la démarche est intéressante et montre que des alternatives sont possibles à la gestion capitaliste actuelle. Que les entreprises ne soient pas viables à long terme dans un contexte capitaliste ne démontre pas que le principe est mauvais ; il faut probablement qu’il prenne une ampleur beaucoup plus considérable et débouche sur un changement du « contexte ». Il faut aussi que cette idée d’autogestion « économique » trouve son prolongement indispensable dans le champ politique. Ce n’est pas seulement dans l’entreprise que le pouvoir de décision appartient à tous. Nous n’en sommes pas encore là et il y a du chemin à parcourir, surtout chez nous, mais toute expérience est bonne à connaître et à s’approprier à partir du moment où elle démontre qu’il reste un espoir de construire un monde sur d’autres bases… Les travailleurs argentins ont agi avant tout pour sauvegarder leur emploi : cela n’empêche qu’ils ont donné à la population mondiale un modèle de lutte fort intéressant…

Notes informatives: (1) Pierre Rosanvallon, ex-militant du PSU comme Rocard a bien mal tourné, allant même jusqu’à signer une pétition pour la défense de la réforme de la Sécurité Sociale, prônée par… Alain Juppet. Daniel Chauvey, autre chantre de l’autogestion cééfdétiste, ne semble pas avoir connu la même évolution tragique et l’on ne parle plus guère de lui… Quand je pense qu’à cette époque-là j’étais syndiqué à la CeFeuDeTeu ! (pas taper, pas taper !)
(2) Une chronologie des événements de 1999 à 2005 figure à cette adresse. L’actualité des luttes peut être suivie sur le site du CALPA (Coordination de soutien aux luttes du peuple argentin). Une analyse des luttes de la première période (2001-2003) a été rédigée sur le site d’Alternative Libertaire. Je trouve le discours un peu trop « langue de bois » mais il n’en reste pas moins qu’elle est intéressante et documentée. Une autre étude intéressante figure sur le site « El correo » (de la diaspora argentine). Elle propose notamment une bibliographie intéressante. A découvrir également, le livre de Cécile Raimbeau et de Daniel Hérard, intitulé « Argentine rebelle », publié en 2006 chez Alternatives. On peut finir ce panorama par l’excellent film de Solanas, « mémoire d’un saccage » (illustration n°2) et sa suite « la dignité du peuple » (illustration n°6), disponibles en DVD.

Note de frais : cette chronique « fleuve » mérite bien un peu de repos. Je vous laisse pendant une semaine, le temps de faire un peu le point, de mettre à jour un certain nombre de textes et d’en rédiger de nouveaux, le temps aussi d’aller faire un petit tour dans le Sud. Je vous retrouve dans une semaine, sans doute jeudi 28, avec un « bric à blog » de mai et de nouvelles chroniques. D’ici là, bien sûr, je lis avec attention vos commentaires, et j’espère qu’ils seront nombreux !

5 Comments so far...

Clopin Says:

21 mai 2009 at 22:44.

Et Lip et le Larzac ? T’as oublié !

Paul Says:

23 mai 2009 at 09:36.

Non je n’ai pas oublié ! Mais ce n’est pas vraiment récent dans l’histoire du mouvement social français… Allez, un jour on fera une chronique sur Lip !

patrice Says:

23 mai 2009 at 12:53.

IL y a partout dans le monde des exemples d’entreprises qui devaient fermer ( je penses notamment aux mimes Galloises) et qui fonctionnent bien en autogestion. Je crois beaucoup
aux scop. C’est un système qui a l’air de marcher. Mais bien sûr il ne faut pas trop encourager
ce type d’entreprises car, à quoi servirait la bourse? Tous ces actionnaires qui se font beaucoup
d’argent sur le dos des ouvriers comment feraient ils pour gagner leur argent?

C’est une bien belle idée,mais attention à toujours prendre en compte la nature humaine et sa cupidité qui est toujours là, et au désir de dominer l’autre.

Paul Says:

23 mai 2009 at 21:08.

L’expérience des mines galloises a été extrêmement intéressante efectivement notamment par les problèmes de gestion qu’elle a posés, l’entreprise ayant plutôt bien marché. Les débats au sein de l’assemblée générale des mineurs ont été nombreux, notamment au niveau des recrutements – quel statut devaient avoir les nouveaux « actionnaires » – ou de la politique de développement à mener – comment gérer les investissements, comment gérer l’après-mine, une fois les gisements épuisés…

zoë lucider Says:

25 mai 2009 at 15:35.

En Europe il existe un exemple emblématique : Mondragon en pays basque espagnol. Initié à la fin de WW2 par un prêtre pour résister à la pression franquiste qui tentait de faire crever la région. Développement intégré, puisque la coopérative de Mondragon réunit des usines (Fagor), une chaine de distribution, des caisses de solidarité chômage, maladie, vieillesse, une banque et une université. Le système coopératif est actuellement le seul qui peut en effet lutter contre les fermetures. En France il y a eu Lip mais il existe actuellement beaucoup de SCOP qui emploienet et rémunèrent leurs associés en toute démocratie (un homme, une voix)
Merci Paul pour cet article très documenté sur la résistance économique de l’Argentine.

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