8 juin 2009

« Avec une fraction de tous ces budgets militaires à la con… » (*)

Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour; Le clairon de l'utopie .

truc-en-panne Nous sommes sur le terre-plein de la Chapelle de Notre Dame du Mai, l’un des belvédères de la côte varoise. Nous sommes arrivés en voiture, puis à pied, depuis l’anse de Fabregas, en empruntant une route forestière qui sinue dans la garrigue. La vue est magnifique, surtout du côté de la mer. En arrière, le spectacle est un peu différent ; l’essentiel du paysage est meublé par la rade de Toulon. Au centre de cette rade, un énorme bloc vert de gris, l’une de nos plus récentes poubelles flottantes : le porte avions nucléaire Charles de Gaulle, immobilisé une fois de plus pour une énième remise en état, aux frais du contribuable. Son entretien est un gouffre financier, comme l’a été sa construction… L’engin a coûté plus de trois milliards d’euro. Selon l’un des copains qui nous accompagne, un habitué des lieux, il paraît que ce gros poisson est la première chose que les touristes remarquent dans le paysage… Sans commentaire de ma part… Compte-tenu de la réussite technologique que représente la réalisation de cet engin, et compte-tenu de son efficacité opérationnelle remarquable, il est prévu de lui adjoindre un petit frère dans les années à venir. Une deuxième ponction de trois milliards d’euro est à prévoir sur le revenu national, à répartir sur sept années car un peu lourd à digérer. Certes, trois milliards d’euro ce n’est qu’une paille si l’on considère que le budget consacré à la défonce nationale sera de l’ordre de 377 milliards d’euro (cumul pour les douze années à venir quand même, nous ne sommes pas les Etats-Unis !). Ces chiffres n’ont rien de confidentiel ; ils sont extraits du livre blanc pour la défense présenté par le Petit Timonier en 2008. La décision définitive concernant la mise en chantier du second jouet sera prise en 2012, sauf si, d’ici là, les perspectives politiques évoluent un peu (et là, j’ai comme un doute…).

truc-qui-vole Vous qui entendez parler de « crise » à longueur de journées, de blocage des salaires, de restriction de crédits pour les dépenses publiques, sachez que les militaires ne sont pas trop malheureux… En 2009, leur dotation « équipement » augmente par exemple de 10 % : 17 milliards de crédit au lieu de 15,4 en 2008. Il faut dire que nous avons de grosses dépenses à faire : achat de 14 avions Rafale, de 8 hélicoptères Tigre, de la frégate de défense antiaérienne Horizon et de 96 véhicules blindés de combat pour l’infanterie… pour ne vous citer que les principaux gadgets. Je ne vais pas pousser la mesquinerie jusqu’à compter les pétoires ou les clairons. Un avion Rafale coûte la bagatelle de 140 millions d’euro (tout nu, sans bombinettes). Selon la Cour des Comptes, organisme éminemment subversif, l’heure de vol de cette merveille aérodynamique coûte environ 39 mille euro. Comme vous avez le goût de la précision, sachez que le kilo d’armement embarqué ne revient qu’à 3400 euro contre 8000 pour le F35 américain. On ne nous a pas fait le coup du chasseur développement durable avec armement écologique mais ça va pas tarder ! Il est difficile d’évaluer le coût au kilo d’un professeur ou d’une infirmière pour comparer, mais l’on peut calculer le prix de revient annuel de l’un de ces salariés dispendieux : environ 50 000 euro, ce qui ramène l’heure de mission de ces petites mains à 24 euro, entretien payé (**) J’espère que vous me pardonnerez une certaine approximation. Conclusion mathématique et nécessairement morale : cela coûte moins cher d’instruire ou de soigner son voisin que de le détruire avec des bombes et des missiles. Cette conclusion est importante car c’est elle qui va assurer la transition avec la suite de cette chronique.

truc-qui-soigne Je reconnais qu’il est maladroit de comparer un coût salarial avec une dépense d’équipement. Je vais donc laisser tranquillement nos bienheureux agents de la fonction publique vaquer à leurs occupations, pour m’intéresser aux coûts de réalisation des installations qu’ils utilisent… Un exemple sur le plan médical… A côté de chez nous, à Bourgoin-Jallieu, un nouvel hôpital est en cours de construction. il sera achevé fin 2010 et pourra abriter 400 malades. Le budget prévisionnel fixé pour sa construction s’élève à 150 millions d’euro, soit guère plus qu’un avion Rafale sans fléchettes ni pétards. Un exemple au niveau scolaire ? La construction d’un grand lycée polyvalent pour 1500 élèves, avec internat et gymnase, revient à 36 millions d’euro, soit, grosso modo, le prix d’un hélicoptère Tigre avec deux ou trois petits équipements pour s’amuser un peu. Voilà, vous avez quelques éléments chiffrés, vous pouvez faire des comptes. Notez bien qu’il serait totalement idiot dans votre prévisionnel d’utiliser la totalité des crédits militaires français des douze années à venir pour construire des hôpitaux neufs. Nous n’avons pas vraiment besoin de 2500 à 3000 hôpitaux ! Quant au budget militaire US n’en parlons pas : il est au moins vingt fois plus élevé que le budget accordé à nos vaillants pioupious. Il y a de nombreuses approximations dans les données chiffrées. Même si les budgets sont explicitement présentés lors du vote par l’assemblée ou le congrès, il y a des zones d’ombres dans chaque pays : rallonges de crédits votées en cours d’année ou crédits officiellement civils, comme une fraction de ceux de la recherche, qui bénéficient en partie à l’armée.

truc-qui-marche-au-pas La suite du raisonnement, vous la connaissez et vous allez me dire que j’enfonce une porte ouverte… Peut-être avez-vous raison ? Personnellement, je ne le pense pas. Il y a quelques années, nos voisins helvètes ont eu à répondre à une question clé lors d’un référendum dont l’objet était « pour une Suisse sans armée ». Une courte majorité a permis au « non » de l’emporter et la situation n’a pas évolué. Je constate que, pour une fois au moins, ce problème des dépenses militaires a été abordé dans un pays occidental, de façon démocratique, c’est à dire que les citoyens ont été consultés. En France, au Canada, aux Etats Unis, en Grande Bretagne, aucun débat public n’a jamais eu lieu (pas plus que sur le nucléaire civil par ailleurs). Les dépenses militaires sont admises, de fait, et quasiment par tous les partis politiques. L’augmentation régulière des budgets ne pose pas de problème, c’est une évidence, un postulat : on ne contrarie pas la grande muette sinon elle sort ses griffes comme au Chili, en Argentine (dans un passé récent) ou en Birmanie (dans une actualité brûlante…). Et pourtant ! Dans un pays comme le nôtre, un hexagone minuscule qui se targue sans cesse d’être une puissance mondiale, une référence culturelle, historique et droitdel’hommiste, imaginez un peu le prestige que nous gagnerions au niveau international en amorçant un désarmement unilatéral et total au bout de quelques années (le temps de reconvertir les usines qui fabriquent des tourelles pour le char Leclerc, en unités de production pour chauffe-eaux solaires ou éoliennes). Un virage colossal, exemplaire… Du jamais vu ou presque dans l’histoire de l’humanité. Là je crois que l’on pourrait cocoriquer à tout va…

anthologie-de-la-connerie-m Oui mais ! Objection votre honneur ! Et les chars russes,  les terroristes barbus,  les envahisseurs mogols, et…  les troubles sociaux que l’on ne pourrait plus réprimer, et le déficit de la balance commerciale, et le nombre incalculable de chômeurs à occuper avant qu’ils ne servent de milice à l’extrême droite. Supprimez la police, Monsieur l’Irresponsable, pendant que vous y êtes ! Vous proposez quoi comme nouvel instrument de Défense Nationale ? Un service civil ? Des alliances défensives avec les pays voisins ? Un peu de sérieux! Ne vous énervez pas Madame. Je sais que c’est frustrant de vouloir supprimer le port de l’uniforme juste au moment où les femmes réussissent à l’endosser avec enthousiasme. Les mythes ont la vie dure, surtout ceux qui touchent à l’uniforme. Quelques exemples au hasard… L’armée serait le grand creuset identitaire dans lequel disparaissent toutes les inégalités, hommes – femmes, riches – pauvres, instruits – illettrés… Cette croyance-là me fait particulièrement rigoler ! Dans une boite de conserve, toutes les sardines sont à pied d’égalité, mais il y a un couvercle et surtout quelqu’un qui possède la clé pour l’ouvrir… Celui-là, il est rarement de la même origine que les sardines. Une autre légende : l’armée est la garante du territoire national : plus d’armée, plus de territoire, plus de nation, le peuple opprimé. Son rôle est uniquement défensif. Le militaire protège la veuve et l’orphelin, les clochers de nos églises et le portail de nos demeures… Vous y croyez sincèrement ? Il est vrai que les manuels d’histoire de France ont quelque peu tendance à donner le beau rôle à nos généraux. Quand l’armée française envahit l’Europe au temps de Napoléon, ce n’est pas une agression, c’est une mission civilisatrice : il s’agit de libérer les peuples opprimés par des monarques arrogants, et de leur proposer à la place un modèle exemplaire d’organisation administrative avec à sa tête un Empereur démocratiquement… (bon j’arrête là)… Les Républicains espagnols l’avaient très bien compris puisque dans un premier temps ils n’ont pas voulu une organisation de type militaire, mais la mise en place d’une milice populaire pour défendre non leur patrie, mais leurs acquis sociaux et politiques. L’armée, elle, a pour fonction de défendre les intérêts des possédants. Une bonne petite guerre comme celle de 1914-18, ça permet de saigner le prolétariat de deux ou trois pays industriels, avant qu’il ne devienne trop revendicatif. On habille tout ça avec un joli drapeau, un beau discours et quelques médailles, mais le fond nauséabond reste toujours le même.

cauchemar_darwin Pour laisser de côté les exemples historiques : quand la France inaugure une nouvelle base dans les Emirats arabes… c’est pour défendre la ligne bleue des Vosges ? Comme le fait remarquer (avec maladresse), un journaliste de France Info, grâce à cette nouvelle installation, l’Iran est à portée de nos Rafales… J’oubliais le « conflit de civilisation » cher au cœur de certains de nos crétins de philosophes. La guerre avec l’Iran, Bush en a rêvé, qui va la lancer ? Si l’on ne veut pas que les chars iraniens remplis de barbus et accompagnés de femmes voilées ceinturées par les explosifs, arrivent à Brest, mieux vaut les arrêter un peu avant. La base d’Abou Dhabi, nouveau fortin dans la ligne Maginot française, ou poste avancé du Salon du Bourget pour exhiber les merveilles de nos constructeurs et équipementiers aériens ? L’opération étant intitulée « camp de la paix », on n’a aucune crainte à avoir bien entendu et on espère que les Iraniens apprécieront cette nouvelle démonstration d’amour des dirigeants occidentaux… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour convaincre les Emirs que nous fabriquons le meilleur avion au monde et qu’ils devraient nous en acheter une petite centaine au cas où. D’autant que nous disposons d’excellentes filières pour faire de la « reprise » et écouler les armes et munitions anciennes, même un peu rouillées, vers les terrains d’entrainement secondaires. Demandez aux Congolais, aux Somaliens, et autres peuples africains qui bénéficient de nos promotions et s’étripent à grands coups d’armes « recyclées » (vous voyez que l’armée fait dans l’écologie elle-aussi). Il existe d’excellents livres et d’excellents films à ce sujet. on en reparlera sûrement un jour car le sujet est aussi inépuisable que les stocks d’armes sont considérables… C’est tout dire !

truc-contre-la-guerre Terminons sur une note d’utopie. La réaffectation, même partielle dans un premier temps, des budgets militaires mondiaux, à la résolution de problèmes humanitaires urgents, pourrait peut-être sortir notre planète de l’ornière dans laquelle elle est en train de s’enfoncer. Cet argent permettrait d’aider les pays en voie de développement à bâtir le système de santé, de scolarité, d’éducation pour les adultes, qui leur fait défaut. En 2000, les états membres de l’ONU se sont fixé comme objectif de réduire de moitié la faim dans le monde d’ici 2015. Pour être atteint, un tel objectif demande un investissement annuel de 23 milliards d’euro selon la FAO, une somme inférieure au budget militaire français… Ça ne vous parle toujours pas ? Un Rafale, un F35, un bombardier furtif en moins : un, deux ou trois hopitaux en plus au Bangladesh ou en Somalie. On n’arrête pas de nous seriner que nos soldats sont en mission humanitaire lorsqu’ils partent en Afghanistan, au Tchad ou en Irak. Ils n’ont pourtant pas une panoplie de médecins ou d’alphabétiseurs ! Pas besoin de fusil mitrailleur si l’on a pour vocation d’apprendre à lire. Pas besoin d’arme antichar pour réaliser des opérations chirurgicales. Quand on arrêtera de bombarder à tout va les populations civiles, on aura moins besoin de chirurgie par ailleurs. Dans la bande de Gaza ou dans les zones tribales d’Afghanistan, ce n’est pas l’appendicite qui cause le plus de mortalité chez les enfants en 2009. Il faut arrêter de nous prendre pour des cons. Le jour où elle voudra s’en donner les moyens l’humanité pourra enfin devenir adulte et cesser de jouer au petit soldat de plomb. Il y a tant à faire et dans tant de domaines ! Peace, love and happiness !

Retour à la presqu’île de Saint Mandrier. La forêt de Six Fours s’étale sous nos yeux. Le paysage est magnifique : pas âme qui vive pourvu que l’on regarde dans la bonne direction. Seulement la côte rocheuse, les vagues et les pins maritimes. Pourvu que ces zones continuent à échapper à la rapacité des promoteurs immobiliers. Le Conservatoire du Littoral fait du bon travail dans le coin, mais pour combien de temps encore ?

Notes : (*) le titre de la chronique est emprunté à la chanson « huit secondes » du super groupe québecois « les cow-boys fringants » (disque « la grand messe », l’un de leurs meilleurs).
(**) Sur la base d’un salaire net de 2000 euro par mois et de 40 heures travaillées par semaine (ce qui devrait faire hurler certains salariés concernés, notamment les infirmières)

la-grande-bleue

7 Comments so far...

François Says:

8 juin 2009 at 21:46.

Je me permets un petit pinaillage helvêtique: « quelques années », hélas, cela ne me rajeunit guère, la votation pour une Suisse sans armée eut lieu en 1989. Quand à la faible marge, il y a eu 64% de non. Mais cela signifie 36% de oui, ce qui était un succès énorme dans un pays très conservateurs. Dans deux cantons, Genève et le Jura, c’est même le oui qui l’avait emporté. C’est une des rares occasions en lesquelles j’ai été fier d’être Genevois.

Depuis, nous avons que, aux alentours de 1992-93, l’occasion de voter sur l’achat d’avions de combat F18. Là aussi, il s’agissait d’un vote tout à fait exceptionnel, car, d’habitude, les budgets d’armement ne passent pas devant le peuple. Les initiants avaient obtenu les signatures en un temps record (du genre 125’000 signatures en 1 mois, alors que l’on a droit à 6 mois pour 100’000 signatures). Venue l’heure de la votation populaire, les F18 semblaient donc avoir du plomb dans l’aile. Hélas, le peuple eut apparemment peur de la guerre qui venait de se déclarer en ex-Yougoslavie (fort proche, donc) et autres arguments fallacieux, et l’armée put finalement acquérir ses nouveaux joujoux, qui ne peuvent jamais donner leur plein potentiel dans le tout petit espace aérien suisse, sous peine de se retrouver immédiatement en état d’invasion d’un de nos voisins. Heureusement que le F18 peuvent faire presque du surplace, ça leur évite de quitter le pays par inadvertence.

On s’achemine normalement, d’ici cet automne, vers une nouvelle votation sur d’autres avions de combat. Dans le contexte actuel de crainte des barbus de tout poil (c’est le cas de le dire), je crains fort que les anti-militaristes n’en ressortent pas la tête haute. Et qui sait, peut-être pourra-t-on équiper ces nouveaux bijoux de têtes chercheuses anti-pédophiles, ce qui ne manquera pas de rassurer les pauvres petits parents craintifs qui pullullent tels des nains de jardin incestueux dans notre pays si dangereux (d’ailleurs, nous avons même des gardes armés dans les trains, c’est dire si ça craint)!

Vivons heureux en attendant la mort, comme disait l’autre. Heureusement qu’il nous reste encore l’ironie.

Paul Says:

9 juin 2009 at 06:56.

Merci François pour cet ensemble de précisions très intéressantes. Chez moi, la notion de « quelques années » devient de plus en plus floue ! La prochaine fois je prendrai la peine de vérifier… mais finalement, mon approximation n’a pas été totalement inutile puisqu’elle nous a permis d’avoir de nouvelles infos sur ce qui se passe en Suisse. En complément de mon article on peut lire aussi les données fournies par le SIPRI (Institut international de recherche pour la Paix de Stockholm) concernant les dépenses mondiales 2008 en matière d’armement et leur évolution. Voici un lien parmi d’autres permettant de lire ce document : http://fr.rian.ru/world/20090608/121910486.html

fred Says:

9 juin 2009 at 08:34.

Le seul pays, à ma connaissance, qui a décidé de se passer d’armée est … le COSTA RICA !
voilà une nouvelle destination pour tes futures pérégrinations ô Grand ZIHOU !

Pourquoi Pas ? Says:

9 juin 2009 at 17:57.

Ça remonte à des souvenirs de discussion assez anciennes (il y a quelques années également, mais quand même pas autant) mais lors du référendum pour l’indépendance du Québec en 1995, la question d’une armée Québécoise avait été soulevée à plusieurs reprises, beaucoup de souverainistes étant en faveur d’une « force d’intervention civile » (pour intervenir en cas de catastrophe, par exemple) mais pas d’une armée en tant que telle. La question se repose d’ailleurs régulièrement, à chaque fois que l’un des deux principaux partis indépendantistes se choisit un nouveau chef.

Au Québec, les habitants ont tendance à être fiers d’avoir une armée, et beaucoup veulent la garder. Pas vraiment pour protéger l’intégrité du territoire québécois/canadiens, mais plus pour faire voyager ses soldats lors de missions avec les casques bleus.

François Says:

10 juin 2009 at 19:22.

C’est marrant, il vient justement d’y avoir des nouvelles de la future votation sur les avions de combat suisses. En fait, l’initiative contre cet achat vient d’être déposée et la votation n’aura probablement lieu que vers 2011 (eh oui, on vote beaucoup en Suisse et une nouvelle votation doit attendre sagement son tour; des fois, cette lenteur m’exaspère, mais quand je vois les mouvements browniens du Petit Nicolas, je trouve la lenteur suisse plutôt rassurante, en fin de compte).

PS: « mouvements browniens », rien à voir avec le premier sinistre anglais, révisez votre chimie de base 😉

Paul Says:

11 juin 2009 at 06:40.

@ François. Quand on pense que chez nous on peut relancer la construction de réacteurs nucléaires sans qu’il y ait le moindre débat public, la moindre consultation populaire. Ce n’est pas que la Suisse soit une démocratie modèle, loin de là, mais il y a quand même quelques modes de fonctionnement intéressants. Même si les médias ont, comme en France, le pouvoir d’agir fortement sur le résultat des votations, il y a au moins un certain débat et le problème posé est amené pendant un temps sur le devant de la scène. Chez nous, des décisions graves, des choix lourds de conséquence pour le futur, peuvent être faits sans qu’il y ait le moindre mouvement, le moindre souffle d’agitation.

Qui sont les animaux? « Blog de macmaitre Says:

25 septembre 2009 at 08:37.

[…] vous invite à lire cet article du blog La feuille Charbinoise, article fort intéressant que j’ai trouvé alors que je cherchais des renseignements […]

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