10 mai 2010

Neuf milliards autour de la table, dans quarante ans…

Posté par Paul dans la catégorie : Feuilles vertes; Humeur du jour .

Va falloir se serrer drôlement !

population1 Neuf milliards d’individus en 2050, cela correspond à l’hypothèse moyenne établie par les experts de l’ONU, le haut de la fourchette se situant à environ 11 milliards. Le respect de cette hypothèse moyenne qui semble la plus probable suppose néanmoins une politique volontariste de contrôle des naissances… Pour vous donner une idée de la progression, chaque semaine ce sont un million et demi d’individus supplémentaires qui pointent leur petit bout de nez sur notre planète et qu’il va falloir nourrir, loger et habiller, toutes choses que nous faisons déjà fort mal à l’heure actuelle… Ce qui est rassurant c’est que nos « décideurs » ont l’avenir bien en main et que nous nous préparons activement (mais « à reculons ») à gérer ce problème. Pourquoi est-ce que je pense que nous avançons « à reculons » ? Ma réponse est facile à comprendre… Prenons l’exemple du problème alimentaire qui a le mérite de reposer sur des données bien concrètes. La superficie des terres agricoles diminue, soit pour des raisons naturelles (progression des déserts, inondation des littoraux fertiles), soit en raison de choix sociétaux : on encourage par exemple l’exode rural et l’on réduit massivement le nombre de petits paysans. L’objectif poursuivi est de concentrer les terres entre les mains de grands propriétaires qui ne s’intéressent qu’aux grandes parcelles faciles à rentabiliser. Les petites exploitations (en montagne par exemple) disparaissent en de nombreux endroits et ne sont pas remises en culture. La superficie des terres agricoles consacrées aux besoins alimentaires diminue à une vitesse alarmante. Par ailleurs, de plus en plus de surfaces cultivées sont réservées à la production de « nécro-carburants », largement subventionnés, plus rentables à court terme que les cultures destinées à l’alimentation humaine. Troisième facteur (pour ne citer que les principaux), le développement considérable de la consommation de viande, et l’augmentation du nombre d’animaux d’élevage pour répondre à cette demande, augmentent la superficie de terre nécessaire pour nourrir un être humain. Le recours massif aux OGM, outre les problèmes environnementaux considérables qu’il pose, ne permet pas de résoudre cette équation insoluble : plus d’humains à nourrir, moins de terre pour le faire, des rendements qui ne peuvent progresser à l’infini. Je vous fais grâce des aléas climatiques et des conflits qui n’ont jamais été favorables à l’amélioration des récoltes. Face à la gravité de ce problème, à savoir malnutrition massive (à l’heure actuelle, huit cent millions de personnes, au niveau mondial, sont en état de sous alimentation chronique), famines conséquentes à venir, la politique prévisionnelle de gestion de crise est des plus limitée, malgré les appels solennels et les avertissements avisés de certains organismes internationaux comme la FAO. Je vais essayer de développer chacun de ces points dans les paragraphes suivants.

La question qui se pose de façon préliminaire est de savoir si le problème est soluble. La terre peut-elle nourrir neuf ou dix milliards d’individus ou bien faudra-t-il trouver quelques planètes supplémentaires pour subvenir aux besoins de cette population colossale ? Les démographes et les économistes sont loin d’avoir une opinion unanime à ce sujet. Les partisans d’un strict contrôle des naissances (héritiers intellectuels plus ou moins directs de Malthus)  estiment que les limites sont bientôt atteintes et que notre planète sera prochainement en surchauffe agricole. Les optimistes à tout va considèrent qu’il y a suffisamment d’espoir quant à la progression des rendements et à la mise en culture de nouvelles terres arables pour n’envisager aucune limitation à la croissance actuelle. Leur credo s’appuie sur des études historiques et certains considèrent même que la surcharge démographique a été, par le passé, l’un des moteurs essentiels du progrès, notamment de l’innovation dans le domaine agricole.

miam-le-pate Beaucoup de chercheurs se situent sur une position théorique intermédiaire à laquelle je me rallierai volontiers : la planète peut nourrir dix ou quinze milliards de consommateurs raisonnables mais certainement pas autant de « conso-gaspilleurs », puisqu’elle n’y arrive déjà pas. En 2050, l’agriculture ne pourra sans doute pas fournir la ration alimentaire d’un citoyen américain moyen à neuf milliards d’individus. Pour illustrer ce propos, sachez qu’un habitant des USA consomme environ 100 kg de viande par an, un Français 70 kg et un habitant des Pays en Voie de Développement moins de 10 kg. « La question centrale n’est pas celle de la croissance démographique des pays du Sud, mais plutôt de la diffusion à une grande partie de l’humanité d’un mode de consommation à l’occidentale, si destructeur pour l’environnement » (Stéphane Madaule, démographe). Ces dernières années, dans les pays du Sud dont le niveau de vie s’élève peu à peu, la demande en viande a progressé de 150 % et celle en lait a augmenté de 60 %. 2200 à 2400 calories par jour suffisent à maintenir un individu en bonne santé, sous réserve qu’il s’agisse d’une nourriture équilibrée. La ration quotidienne moyenne d’un américain se situe autour de 4000 (3500 en moyenne pour les pays développés). La production des aliments carnés coûte cher à la planète. Cet exemple chiffré donné par Michel Musolino (prof d’économie à HEC) est très explicite : « Pour produire 1 kilocalorie animale, il faut 7 kilocalories végétales. Pour les 3 500 kilocalories des pays les plus riches, qui contiennent 1 400 kilocalories animales, il faut en réalité produire 11 900 kilocalories végétales. Pour les 2 000 kilocalories du Sud (qui contiennent seulement 80 kilocalories animales), il ne faut en produire que 2480. »

L’agriculture paysanne (petites exploitations familiales) va avoir un rôle déterminant à jouer dans les prochaines années, contrairement à ce qui se produit actuellement. Elle seule a le pouvoir de nourrir cette humanité en expansion : des superficies importantes de terres ne sont pas ou plus mises en culture. Des mesures importantes doivent être prises pour stopper l’exode rural dans les pays du Sud, et encourager le retour à la terre de ceux qui souhaitent s’y installer (sur tous les continents). Si l’on ne veut pas que cette demande reste un vœu pieu, il faut légiférer de façon stricte en ce qui concerne les subventions agricoles accordées aux entreprises dans les pays développés. Il faut que les cours agricoles mondiaux ne soient plus manipulés de façon artificielle par les spéculateurs et qu’un minimum garanti soit versé aux producteurs. La politique actuelle de subvention, de dérégulation des prix, de levée des barrières douanières condamne à la misère un grand nombre de petits producteurs. La politique néo libérale soutenue par les grandes institutions financières mondiales ne peut aboutir qu’à une catastrophe sans précédent. Il est parfaitement anormal que le riz produit aux USA soit vendu moins cher au Vietnam que le grain issu de la production nationale. Tant que le monde agricole continuera à marcher sur la tête, tant que ce seront les grandes multinationales de l’agro alimentaire qui continueront à dicter leurs lois aux politiciens, nous ne trouverons pas d’issue favorable à la crise alimentaire en gestation. Il est évident qu’il ne faut pas maintenir l’agriculture des pays du Sud dans l’état où elle est actuellement, mais le modèle productiviste du Nord n’est pas forcément le modèle à faire adopter de force par les paysans de l’Asie et de l’Afrique. Des méthodes agricoles spécifiques aux besoins et aux capacités de ces pays-là doivent être développées de façon prioritaire. L’agriculture d’auto-subsistance ne doit pas être balayée comme obsolète et remplacée à la va-vite par des cultures destinées à l’exportation et trop soumises aux exigences financières internationales. Les règles définies pour le « commerce équitable » par exemple doivent tenir compte de ce facteur.

diesel Il n’y a pas que le beefsteak des consommateurs du Nord qui compromet l’avenir agricole de la planète ; s’y ajoute maintenant l’épuisement des ressources énergétiques fossiles et le gaspillage forcené qui en est la cause. L’utilisation de terres agricoles pour produire des carburants est un crime contre l’humanité. Les organismes étatiques ou supra-étatiques qui versent des subventions pour ce type de cultures sont complices de ce crime. L’argument employé par certains experts selon lequel il y aurait actuellement une surproduction agricole et que la fabrication d’éthanol permettrait d’écouler les surplus ne tient pas. Ce ne sont d’ores et déjà plus les excédents qui sont raffinés, mais de plus en plus de surfaces agricoles sont dédiées à ce type de production. A force d’être saturées d’engrais et de pesticides en tous genres, certaines terres parmi les plus fertiles sont au bout du rouleau. Il serait préférable d’accepter une baisse temporaire des rendements (et donc de la production) et de profiter de cette occasion pour « soigner » les sols et encourager une reconversion massive vers l’agriculture écologique. Il faudrait aussi que la production agricole ne soit pas soumise à des envolées artificielles des cours, primant la quantité sur la qualité, et que la répartition des cultures soit mieux planifiée. Plus qu’une surproduction, c’est surtout à une mauvaise répartition de la production que nous assistons aujourd’hui. Loin d’être en régression, la malnutrition gagne du terrain, dans les pays pauvres, mais dans les pays riches également. La production des nécros carburants pour régler une partie du problème énergétique à venir n’est qu’un leurre : le bilan carbone de ce type de production est catastrophique, la rentabilité plus que douteuse, l’impact sur l’environnement extrêmement négatif (emploi massif de semences OGM, épandage de pesticides, mainmise des grosses sociétés d’exploitation sur ces cultures). Les bilans triomphalistes exhibés par certains experts sont falsifiés car ils ne prennent en compte qu’une partie seulement des problèmes rencontrés (comme quand on dresse un portrait dithyrambique du nucléaire sans prendre en compte le problème du retraitement de la totalité des déchets par exemple). L’agriculture intensive ruine les sols et ses rendements mirifiques dépendent de plus en plus étroitement des intrants (engrais, pesticides) utilisés en doses croissantes. Dans les pays à climat tempéré, les sols, relativement stables, résistent un certain temps à ce type de culture ; dans certains pays en voie de développement, les paysans se dont d’ores et déjà aperçus que la fertilité des terres diminuait à une vitesse impressionnante et que le coût des investissements nécessaires en matériel et en produits chimiques en tous genres les conduisait directement à la ruine.

sauverplanete Ma conclusion personnelle : le système capitaliste ne permettra jamais de solutionner les grands problèmes qui se posent à l’humanité. Au mieux il ne proposera que des emplâtres sur une jambe de bois et une fuite en avant perpétuelle pendant laquelle la situation de la planète n’ira qu’en s’aggravant. Pour fonctionner et se perpétuer, ce système n’a que deux solutions : nous faire croire sans cesse en de nouveaux mythes (les technocrates sont là pour ça), et encadrer nos vies grâce à des dispositifs sociaux de plus en plus répressifs.  La résolution des problèmes (ou tout au moins le fait de faire un pas dans la bonne direction)  nécessite une gestion à long terme qui est totalement contradictoire à la philosophie économique et politique du capitalisme. Celui-ci n’a pour objectif que la recherche du profit maximum et immédiat. Les problèmes de nutrition, de pollution, de climat… nécessitent une projection sur de nombreuses années qui est totalement incompatible avec une navigation à vue guidée uniquement par l’intérêt financier d’actionnaires dont les désirs ne sauraient attendre un quelconque ajournement. Pour sauver la planète, il n’y a pas trente six mille alternatives : comme le fait si justement remarquer Hervé Kempf, il faut sortir du capitalisme…

Dans leur grande majorité, les gens ne sont pas conscients de ce problème car le capitalisme a su ériger d’efficaces barrières mentales pour se protéger contre toute tentative de renversement et tend à s’auto-promouvoir comme unique système rationnel…  L’éducation donnée à chacun d’entre nous est à la base de ce conditionnement mental ; le travail est ensuite complété par la propagande assidue des médias, pour la plupart à la solde des groupes industriels et de leurs représentants dans le monde politique. La démarche éducative consiste à encourager la compétition et à valoriser la réussite individuelle dans un premier temps ; elle est aussi l’école de la soumission, du respect de la parole et de l’autorité d’un seul. Elle élève en chacun de nous de solides barrières mentales et prépare nos esprits au formatage dont les médias vont se charger ensuite : la réussite se mesure à l’aune de la richesse matérielle ; le monde est immuable et ne saurait être changé ; en retroussant ses manches, chacun peut trouver sa place du côté des « gagnants » ; d’autres, plus compétents, mieux informés, touchés par la grâce divine, sont là pour décider à ta place… Sois pauvre et tais-toi, ou bien écrase suffisamment tes congénères pour avoir le droit de manger dans l’écuelle des maîtres. Je ne pense pas qu’un tel conditionnement nous prépare vraiment à trouver une solution aux problèmes majeurs qui se posent pour l’avenir.
Il faut reconnaître qu’il est plus facile de chercher une solution individuelle illusoire au naufrage collectif. Il est moins angoissant également de croire à un mythe quelconque, de courir après un mirage resplendissant, plutôt que de se coltiner à une réalité finalement bien triste, surtout après avoir dépensé l’essentiel de son énergie à assurer sa survie à court terme. Bienheureux ceux qui croient qu’un Dieu rédempteur, l’atome tout puissant, la magie des OGM ou la béatitude virtuelle des nouveaux médias, suffira pour repeindre le mur de l’horizon en rose. Bienheureux ceux pour qui la projection vers l’avenir se limite à la météo du week-end, aux promotions de l’hypermarché voisin, ou à  la victoire de leur candidat/te préféré/e au jeu débile du moment ou aux prochaines élections présidentielles. Comme disent certains illuminés : « la porte des cieux leur est grande ouverte ». Personnellement, même si je ne suis pas un militant convaincu, j’ai un peu du mal à avaler toutes ces couleuvres, surtout depuis que j’ai cessé de subir les cours de catéchisme de mon enfance.

cours-camarade Il n’en reste pas moins qu’une prise de conscience collective des vrais problèmes et de l’urgence de leur résolution (avec tout ce que cela peut comporter comme désagréments) est une nécessité vitale pour l’humanité, à moins que, finalement, nous ne préférions crever sur notre sofa, la tête enfouie dans les coussins de soie au milieu des ordures. Ce n’est pas ma façon de voir les choses. Je ne crois guère aux miracles, et l’hypothèse d’un « grand soir » qui règlerait tous les problèmes d’un coup de baguette magique me paraît relever d’un délire peut-être sympathique mais totalement irréaliste. Tout doit être mis en œuvre pour développer de nouvelles relations entre les individus, sur tous les plans. De nouveaux réseaux économiques, reposant sur un système de valeurs totalement différent, doivent être mis en place. Construire, en marge de ce système, tout ce qui peut être construit de nouveau afin d’expérimenter ; veiller à placer un maximum de grains de sable dans les mécanismes trop bien huilés de cette société inégalitaire ; ne perdre aucun temps précieux dans des luttes qui n’ont pour objectif final que d’habiller d’oripeaux flamboyants une triste réalité où la grisaille domine. Lorsque nous aurons avancé suffisamment sur ce chemin-là, sans doute rencontrerons-nous alors un « point de rupture » car il est illusoire de penser que ce vieux monde se laissera dépouiller sans se défendre. Nous verrons alors quelle forme doit prendre le dernier coup de pied dans la fourmilière… D’ici là, comme le dit si bien le bandeau en tête du blog « Utopies Libertaires », « plutôt que d’attendre un Grand Soir, construisons nos petits matins ». J’ajouterais bien : « qui chantent de préférence mais dépêchons-nous car il y a urgence ! » Il y a du monde autour de la table et les problèmes planétaires liés à la surexploitation s’accumulent plus vite qu’ils ne se résolvent… Pour boucler (de façon provisoire) cet article déjà fort long, je vais emprunter une autre conclusion, celle du dernier texte rédigé par Patrick Mignard que vous pouvez lire en version complète sur différents sites internet, en particulier sur « l’en-dehors ». L’auteur n’aborde pas le dossier de la croissance démographique, mais dresse un bilan pessimiste et néanmoins réaliste des manifestations du 1er mai et des dernières luttes syndicales :

« L’avenir n’est pas dans les promesses des politiciens et des élus… ce ne sont que les gestionnaires d’un système qui nous conduit à la catastrophe,… on le vérifie tous les jours.
L’avenir n’est pas non plus dans une insurrection qui sera écrasée par les mercenaires militaires et policiers des états garants de la pérennité du système marchand.
L’avenir est dans les initiatives multiples et multiformes qui contournent et finiront par affaiblir ce système en décomposition. Tout ne se fera pas spontanément.
La destruction de rapports sociaux dominants doit-être compensée par la mise en place de nouveaux rapports sociaux,… là est toute la question…que personne ne se pose actuellement.»

NDLR – source des illustrations – photo 1, origine non identifiée – photo 2, Feuille Charbinoise – photo 3, auteur Guy Lebègue via Wikimedia Commons, licence Creative Commons – photo 4, une affiche des Verts – photo 5, la couverture d’un livre dont le titre me paraît bien choisi – photo 6, Feuille Charbinoise.

8 Comments so far...

Pascaline Chion Says:

10 mai 2010 at 09:06.

Il y a un compteur de la population mondiale, qui nous dit par exemple qu’aujourd’hui, dix heures du mat’ en France, il est né 149 000 personnes et plus de 61 000 sont décédées…

D’autres chiffres hallucinants sur :

http://www.geopopulation.com/dossier/compteur-de-la-population-mondiale/

JEA Says:

10 mai 2010 at 16:47.

votre dernière photo : de la plage, du sable a dépassé les pavés pour un message pas sage

la Mère Castor Says:

10 mai 2010 at 17:23.

allez, je viens de faire du rattrapage, passant de la revue des blogs aux révoltes paysannes et à ce billet sensé sur l’alimentation, un régal de lecture (et je ne dis pas ça pour le lien, hein !) J’ai accompagné des enfants de CM2 à la Rochelle pour un voyage pédagogique comme je les aime, d’où mes retards et absences.

François Says:

10 mai 2010 at 20:05.

Le dernier numéro de La Revue Durable est consacré à ce thème. Le tableau général n’est pas rose, mais – comme d’habitude avec LRD – de nombreux petits progrès sont aussi montrés et cela donne un peu d’espoir. Certains articles mentionnent même des projets incroyables: 300’000 hectares regagnés sur le désert au Burkina Faso et au Niger, une terre re-fertilisée et des puits qui se remplissent à nouveau et de la nourriture pour 500’000 personnes, grâce à une agriculture biologique. Pourquoi n’entend-on pas parler de projets comme cela? Sans doute parce qu’ils ridiculisent l’aide étatique et les organisations internationales, et qu’ils froissent les monstres comme Syngenta et Monsanto, qui n’apprécient guère que des paysans gèrent eux-même leurs banques de semences.

En tout cas, cela fait du bien d’entendre parler de telles réussites, même si c’est loin d’être gagné à l’échelle de la planète.

Paul Says:

11 mai 2010 at 06:19.

@ François – Je suis tout à fait d’accord pour « positiver » et chercher effectivement à faire l’inventaire de ce qui marche. C’est vrai que les bonnes volontés ne manquent pas et je reconnais que par rapport à certains travaux effectués je suis sacrément admiratif. C’est l’un des aspects positifs de l’hebdomadaire « l’âge de faire » : répertorier les projets en cours pour lutter contre le rouleau compresseur « libéral ». Si je crois encore à un changement possible c’est notamment grâce à toutes ces tentatives de faire du neuf par tous les moyens.

Paul Says:

11 mai 2010 at 06:24.

@ Mère Castor – une visite fait toujours plaisir, sans parler des compliments. Des voyages pédagogiques (essentiellement des échanges dans le cadre de la correspondance scolaire) j’en ai fait une bonne série pendant ma carrière, non en tant qu’accompagnateur mais en temps que promoteur et organisateur ! J’ai toujours eu la chance d’emmener avec moi des parents exceptionnels pour encadrer mes groupes. J’aurais certainement eu grand plaisir à vous compter parmi ces bénévoles enthousiastes. La mission n’est pas toujours simple, mais grâce à des collègues investis dans leur travail et à des accompagnateurs hors pair, je n’ai jamais eu de problèmes autres que les petits bobos du quotidien. Un jour, je ferai une chronique sur ce sujet que je n’ai fait qu’effleurer pour l’instant…

Paul Says:

11 mai 2010 at 06:26.

@ JEA – Encore un voyageur de retour au bercail ! En ce moment, la météo ne donne guère envie de bouger… Pour les sédentaires aussi ce n’est pas simple de jongler entre les gouttes de pluie. D’autant que les travaux printaniers ne sont guère des travaux d’intérieur… Il ne doit pas faire bien chaud dans les Ardennes ? A moins que ce ne soit qu’un bête préjugé de plus concernant le « grand Nord » français !

Floréal Says:

30 mai 2010 at 09:48.

Votre article est très intéressant et je pense que vous avez raison. L’humanité n’a aucune autre possibilité de survie que d’emprunter la voie alternative que vous tracez, à mon sens. Je crois qu’avec le temps de nouveaux modes de vie se mettront en place nécessairement, parce qu’il n’y aura pas d’autre solution.

Par ailleurs, si l’on ne veut pas d’immigration, il n’y a pas d’autre possibilité que de faire en sorte que les immigrants puissent rester chez eux dans des conditions de vie acceptables. Comme on le voit sur la photo en haut, ils ne viennent pas faire du tourisme.

ça ne me fera cependant pas aimer pour autant le discours « multiculturalisme et métissage obligatoires » que dispensent certains du style « Indigènes indigestes ».

Leave a Reply

 

Parcourir

Calendrier

avril 2024
L M M J V S D
« Avr    
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Catégories :

Liens

Droits de reproduction :

La reproduction de certaines chroniques ainsi que d'une partie des photos publiées sur ce blog est en principe permise sous réserve d'en demander l'autorisation préalable à (ou aux) auteur(s). Vous respecterez ainsi non seulement le code de la propriété intellectuelle (loi n° 57-298 du 11 mars 1957) mais également le travail de documentation et de rédaction effectué pour mettre au point chaque article.

Vous pouvez contacter la rédaction en écrivant à