27 novembre 2007

De l’origine des « Dragonneries »

Posté par Paul dans la catégorie : Jeu de rôles; les histoires d'Oncle Paul .

Les premières « dragonneries officielles » ont eu lieu en Juillet 90, mais l’appellation n’a été véritablement utilisée que l’année d’après. Il reste encore pas mal d’anciens combattants de cet épisode fameux de l’histoire charbinoise, mais leurs souvenirs sont parfois confus et troublés par les vapeurs éthyliques. Avant que l’amnésie ne les frappe totalement ou que leurs divagations ne deviennent « histoire officielle », j’ai décidé de coucher sur le papier, avec le sérieux et la concentration que demande un tel projet, quelques images marquantes de ces instants bénis.

drago1.jpgLa décision est prise en Juin 90 d’organiser ce grand rassemblement festif. D’autres rencontres ont déjà eu lieu, les années précédentes, dans le cadre des « semaines de l’Hexagone », et bon nombre des invités à ces premières dragonneries ont déjà eu l’occasion de lever le coude ensemble (souvent) et de jouer autour d’une table ou dans les bois et les champs (un peu). Cela fait plusieurs mois que la publication de notre revue « dragon radieux » est arrêtée, en raison d’un conflit d’ampleur avec nos banquiers, et nous décidons de fêter comme il se doit la nouvelle qui vient de nous parvenir à ce moment là : les Editions Dragon Radieux vont sans doute disparaître, mais la revue a trouvé un nouvel éditeur, lyonnais, que nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises. La relance du journal est bien avancée : le n°24 est dans les starting-blocs. Tout s’annonce pour le mieux : tirage plus important, le nouvel éditeur sous traite à l’équipe en place la rédaction et la mise en page du « produit ». Celui-ci est un « bon produit », les premières statistiques des ventes fournies par les NMPP en témoignent Bref nous conservons notre indépendance… et dans l’euphorie, nous décidons d’inviter dans nos locaux charbinois, tous ceux et toutes celles qui, de près comme de loin, ont travaillé pour le journal. Cela fait pas mal de monde, d’autant que la plupart des collaborateurs contactés répondent favorablement. Certains amis venant de loin, la fête durera plusieurs jours : on boira, on mangera et on jouera autant qu’on en aura envie.

drago2.jpgLes dragonneries sont sur les rails, mais l’événement qui a servi de prétexte à ce joyeux rassemblement, lui, ne se produira pas. Le premier jour des festivités, nous apprenons que l’éditeur lyonnais pour lequel nous avons travaillé, prenant prétexte d’une demi-journée de retard, a décidé de jeter l’éponge et ne veut plus de notre bébé. Ne sachant pas, à ce moment là, si la décision est vraiment définitive, ou s’il y a encore moyen d’infléchir le cours de l’histoire, nous gardons la nouvelle pour nous (les 4 ou 5 permanents de la société d’édition) car nous ne voulons pas transformer la cérémonie de « renaissance » en cérémonie d’enterrement.

Ces premières dragonneries se déroulent donc dans une excellente ambiance. Quand les amis repartent, il est décidé, quel que soit le cours des événements, que nous nous donnerons un nouveau rendez-vous pour l’été 1991. La nouvelle de l’arrêt définitif du journal est rendue publique quelques temps plus tard. La société d’éditions survit encore quelques mois avant l’arrêt définitif de ses activités. Le désarroi est grand pour tous ceux qui étaient impliqués fortement dans le projet. Beaucoup témoignent de leur solidarité et de leur amitié. Peu nombreux sont ceux qui quittent alors le navire dragonnesque, pour de basses raisons matérielles (un dépôt de bilan ne fait pas dans la dentelle), ou simplement parce qu’ils étaient trop loin de la passerelle et peu concernés par ce qui s’y déroulait. L’été suivant verra revenir encore au Charbinat beaucoup monde, même s’il n’est plus question d’écrire, de dessiner ou de créer, mais simplement de boire, de manger, de discuter et de jouer (pas assez diront certains).

5 Comments so far...

Le Gascon Says:

2 avril 2009 at 16:10.

Je ne connaissais pas cette fin et elle m’a touchée.

A l’époque j’étais ami de Finn et proche de monsieur Patrick Durand-Peyroles.
Fanatique de Hurlement qui sera gâché à mon goût dans l’édition suivante. Etant grand fanatique d’empires et dynasties dont j’essaye de faire jouer au moins 3 fois par an je travaille régulièrement dessus et j’espère pouvoir en faire profite Patrick dont je reçois toujours des mail.

Encore merci pour votre parcours.

Le Gascon

Paul Says:

2 avril 2009 at 18:01.

Merci pour votre visite. Un jour je raconterai toute cette aventure plus en détails.

Frédéric Ménage Says:

14 mai 2009 at 23:30.

En voilà un site que je suis content d’avoir trouvé ! J’adresse donc un grand salut amical à la gent charbinesque, en souvenir de temps hexagonaux et (très) anciens, d’avant même les dragonneries (c’est dire !).

Paul Says:

15 mai 2009 at 06:33.

Salut Fred ! Contents aussi que tu réapparaisses dans l’environnement charbinois ! A quand une visite ? Aux dragonneries de cet été ? Y’en a des choses à se raconter !

fred Says:

30 juillet 2009 at 11:48.

tiens ! je n’avais pas vu ce commentaire de Fred ! Si jamais il repasse dans le coin, je lui fais un grand coucou baveux et mélancolique. Je garde un souvenir ému de la partie qu’il avait mastérisé à l’époque. un véritable exploit, puisqu’il avait réussi à mélanger 3 JdR différents à l’intérieur du même scénario, à savoir le très mathématique JRTM (MERP en english), Star Trek et Camelot ! un pur régal ! Des sensations inégalées à ce jour ! Et une réplique à jamais inscrite dans ma mémoire, de la part d’un nain des terres du milieu s’adressant au souverain Arthur : « Mais qui c’est ce Jésus Christ ? » ….

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