7 juin 2008

Yggdrasil, l’arbre fondateur

Posté par Paul dans la catégorie : voyages sur la terre des arbres .

Pour les Scandinaves et les Germains, Yggdrasil c’est l’arbre qui supporte la voute céleste et prend racine dans la Sagesse. Ses branches se dressent jusqu’à Asgard, la demeure des Dieux, et pénètrent au cœur du Walhalla… Belle image pour décrire un arbre de grande valeur, mais commun dans notre pays : le frêne… La modeste chronique d’aujourd’hui va essayer de vous démontrer comment on peut être à la fois quelconque et précieux, du moins quand on est né « végétal »… Mais avant de « décortiquer » les usages multiples de cet arbre prodigue qui est l’un de mes favoris, intéressons-nous encore un peu au foisonnement mythologique qui l’entoure…

Si les peuples nordiques l’associent à Odin, les Grecs, eux, expliquent son origine d’une façon assez singulière : le frêne serait né des éclaboussures de sang qui sont tombées au sol lorsque Cronos a castré Ouranos. Comme quoi, le liquide rougeâtre qui abreuve les sillons peut avoir parfois des conséquences botaniques surprenantes ! On retrouve le frêne, toujours chez les Grecs, dans une autre histoire de création : alors qu’il tentait de mettre au point l’espèce humaine dans son laboratoire, Zeus aurait commis quelques erreurs de manipulation. Du tronc du frêne seraient par exemple sortis, dans un premier temps, des êtres particulièrement violents et haineux, qui auraient passé leur temps à se battre jusqu’à leur destruction totale (aucune relation avec la chronique d’hier sur les USA, cessez de chercher la petite bête !). La même mythologie associe également le frêne au Dieu Poséidon, dieu des séismes. Compte tenu de toutes ces références au panthéon, on peut se rendre compte que l’arbre jouait un rôle important pour nos ancêtres. Pour en finir avec la Grèce, avant de nous tourner vers les Celtes, sachez que, selon mon pote Homère, le javelot d’Achille avait un manche réalisé dans ce bois précieux et le fier guerrier n’était pas le seul à avoir compris l’intérêt de ce bois. Ses usages militaires étaient nombreux et expliquent probablement le fait qu’il soit associé à une symbolique plutôt violente…

Je ne peux pas passer sous silence le frêne dans la mythologie celte, vous seriez outrés de ne pas savoir à quelle symbolique astrologique l’associer. Je cède donc aux pressions de la foule et je commence par le « celtisme de pacotille » (je serais tenté de dire le celtiscisme !)… Un petit couplet d’astrologie : le frêne est votre emblème si vous êtes nés du 25 mai au 3 juin (aujourd’hui c’est rapé). Je me permettrais bien de dire alors que vous êtes nés également sous le signe de la pluie, mais là je suis dans l’interprétation…Voyons donc : le « natif du frêne » est une créature ambitieuse, séduisante, exigeante aussi, n’hésitant pas à jouer avec le destin (y compris le sien) ; un(e) amant(e) aussi prudent(e) que fidèle ; une personnalité intelligente mais un brin narcissique… Que du bon ! Quand je vous disais que le frêne… c’était « cadeau » ! Histoire de rigoler un peu, je vous raconterai un jour ce que l’on dit du natif du noyer (ma pomme par exemple…) Plus sérieusement, en ce qui concerne la mythologie celte, Nion (nom celtique du frêne), est l’arbre symbolisant le pouvoir de la mer et de l’eau. En Irlande, les quilles et les rames des coracles (barques traditionnelles) sont réalisés en frêne. Lors de la grande famine, de nombreux émigrants irlandais emportèrent un talisman en bois de frêne sculpté pour se protéger contre la noyade. Dans le calendrier celtique originel (pas celui de l’astrologie attrape-gogos) la période du frêne se situe du 18 février au 17 mars, juste avant l’arrivée du printemps…

Le frêne est l’un des arbres omniprésents dans la culture traditionnelle rurale française. Il n’y a qu’à voir par exemple, le nombre de toponymes dérivés de frêne : Fresnaie, Frainay, Fresnoy, la Fraysse, Frayssinet, mais aussi de asch, la racine germanique, comme Villeneuve d’Ascq ou Acheville. Le frêne a parfois servi de baguette au sorcier privé de coudrier. Dans la médecine populaire, il est surtout considéré comme une ressource précieuse pour les impuissants : « celui qui a l’aiguillette nouée n’a qu’à manger, pour se guérir, des fruits de frêne légèrement chauffés au four ». Autre interprétation, dans l’Islam cette fois, Taslent, le frêne, est l’arbre réservé aux femmes. Elles peuvent l’escalader et accrocher à ses branches des amulettes qui feront battre le cœur des hommes. Arbre de sagesse, de guerre, d’amour… On ne sait plus trop dans quel tiroir le ranger et il en est de même pour ses usages…

Tout est bon dans le frêne, comme dans le cochon, disaient les anciens : le bois, dont les utilisations sont multiples, l’écorce, les feuilles et même les fleurs ! L’arbre a une croissance relativement rapide, surtout lorsqu’il pousse dans des terres profondes et humides (mais sans excès) et pourtant, son bois, blanc à reflets nacrés, est considéré comme plutôt dur. On l’utilise comme combustible : il dégage une bonne chaleur en brûlant et tient le feu assez longtemps, moins que le chêne toutefois. Il est utilisé en menuiserie et en ébénisterie (surtout sous forme de placage), mais il faut faire attention car c’est un bois ayant tendance à bouger beaucoup : retrait important lors du séchage, tendance à cintrer également lorsque les arbres ne sont pas de droit fil. Les charrons l’utilisaient beaucoup autrefois pour réaliser certaines pièces des véhicules attelés. Les hommes préhistoriques et les soldats romains s’en servaient pour faire des manches d’outils, de javelots ou de lance. Le bois du frêne se polit facilement. Sachez aussi que l’on fabriquait avec : les anciens skis, les raquettes, les barreaux d’échelle ou les gouvernes de bateaux, toutes pièces demandant un bois résistant de façon satisfaisante aux chocs et à la compression.

Bon à tout faire je vous dis : l’écorce donnait une sorte de Quinquina, d’usage médicinal (propriétés fébrifuges), les feuilles étaient utilisées comme fourrage pour nourrir les animaux, et avec les fleurs on fabriquait la « Frénette ». Ce breuvage au goût singulier était obtenu en faisant fermenter les jeunes pousses fleuries dans de l’eau, avec un ajout de levure. La présence de pucerons sur les feuilles améliorait, disait-on, la qualité de ce « cidre du pauvre » car elle attestait qu’une quantité importante de sucre avait été extraite des rameaux. La boisson avait bonne réputation : les centenaires attribuaient leur longévité au fait d’en avoir bu chaque jour un ou deux petits verres. Au fil des siècles et au hasard des régions, la recette se complique plus ou moins : on peut ajouter au mélange de base de la chicorée torréfiée ou des écorces d’orange. Je préfère vous informer tout de suite que, personnellement, je préfère d’autres mixtures pour jouir de la vie jusqu’à la fin de mon siècle !

Le rôle utilitaire du frêne est donc considérable, et son aspect ornemental n’est pas déplaisant non plus. S’il n’est pas tellement valorisé lorsqu’on le plante en haie ou en rideau, la situation isolée, dans un champ ou dans un parc, lui permet d’avoir belle apparence. De très beaux spécimens d’arbres multicentenaires sont connus un peu partout en Europe. En France, il n’y a pas de futaie de frênes, comme on en trouve pour le hêtre ou le chêne. Cet arbre préfère la solitude ou la vie en société restreinte semble-t-il. Il y a, en Grande Bretagne, un frêne isolé de forme singulière qui mesure 9 m de circonférence à hauteur de poitrine et dont la ramure, très basse, s’affaisse peu à peu et nécessite le soutien de poteaux pour ne pas s’effondrer. C’est peu fréquent car le frêne, généralement, pousse plus en hauteur, parfois jusqu’à 40 m, ce qui lui permet de dominer bien des confrères d’autres espèces. Son aire de répartition est vaste, de l’Espagne aux pays nordiques, de l’Iran à l’Irlande. De proches cousins colonisent également le continent Nord-américain et l’Asie. Au Canada poussent en abondance le Frêne blanc, le noir, le rouge et le vert. Les colons firent largement usage de ces arbres providentiels.

Pour conclure cette brève étude, je vous dirai que de nombreux écrivains ont rendu hommage à cet arbre précieux. A la fin du XIIème siècle, Marie de France, considérée comme la première femme écrivain de notre pays, écrivait un « lai de fresne », élément d’un ensemble de douze lais inspirés des contes populaires bretons. Plus tard, au XVIème siècle, le même arbre inspirait le poête Vauquelin de la Fresnaye :

Frêne hautain, forestier et champêtre
L’arbre premier de tant d’arbres divers,
L’arbre immortel au renom de mes vers,
L’arbre aux serpents toujours odieux maître ;
Le coudre rompt, mais tu te fais connaître
Propre à la guerre et jamais de travers
De toi tortu les monts ne sont couverts,
Ainsi haut et droit toujours as voulu naître…

Et c’est sur ces vers charmants, que je prendrai congé, en vous souhaitant un bien agréable repos, à l’ombre d’un grand frêne, lors de votre prochaine promenade en nature…

NDLR : Je voudrais recommander aux « amis des arbres » qui liront cette chronique, deux sites fort intéressants à consulter régulièrement :
l’Echo des chênaies tout d’abord, propose de nombreux récits anciens sur la forêt, une galerie photo de très belle qualité et son auteur a dressé une liste des arboretums en France qui est bien documentée. Le blog qui accompagnait le site est actuellement en sommeil.
Krapo arboricole, que je viens de découvrir, s’intéresse tout particulièrement aux arbres vénérables de France, mais traite de sujets très divers en relation avec la forêt. Certains « centres d’intérêt » se recoupent visiblement avec ceux abordés dans « la feuille charbinoise ».
A ce propos, je signale à ceux qui liraient cette chronique par hasard que d’autres arbres ont été présentés en détail ces derniers mois (sureau, coudrier, amélanchier…) ; allez faire un tour dans la catégorie « feuilles vertes », peut-être trouverez-vous votre bonheur…

5 Comments so far...

Francis Says:

7 juin 2008 at 22:55.

Un article à faire pâlir de jalousie le Glandeur de L’Echo des Chênaies.
Merci pour le lien. Le blogue, suite à des problèmes techniques se retrouve à cette adresse :
http://fvayeur.free.fr/journal/arch_blog.html

krapo Says:

9 juin 2008 at 21:03.

Bonjour,

du temps ce week-end, alors je suis venu me perdre dans la feuille charbinoise, tu avais raison nous avons plusieurs thèmes communs…. très bon article sur le frêne. Et puis des liens communs affichés pour lire l’info autrement… Pas tout lu évidemment, mais sois-en sûr je vais repasser par ici.
Merci beaucoup pour le lien vers chez moi, je te renvoie les compliments et te mets à mon tour en lien. Je pense même écrire un article pour mettre en avant la feuille…

A tout bientôt,
krapo arboricole

fred Says:

13 juin 2008 at 13:30.

« Yggdrasil » ? mmmmmmm…. mais pourquoi ces plantes ont toujours des noms qui ressemblent à des noms de médicament ? Et en parlant de Dieux nordiques et tout ça, avez vous remarqué que la foudre avait frappé 6 enfants au THOR (France) ? C’est quand même dingue ce hazard !!!

:oj Says:

14 juin 2008 at 22:30.

Salut,
comme me l’a si gentiment demandé laque à lit, je vous joint le laïus sur le thème d’Yggdrasil du site ècrire où nous gribouillons… :o)

Prière à l’infini

« Nous sommes là, assis au bord du monde du milieu, à contempler le vide infini sous nos pieds…
Notre navire s’est échoué sur le bord de l’horizon où il n’y a plus rien, plus de lendemain.
Nous sommes partis ivres de nouvelles conquêtes, loin du tumulte montant entre Asgard et Niflheim.
Nous sommes partis en espérant atteindre le Bifrost qui nous mènerait au Walhalla, mais pauvres humains que nous sommes restons plantés ici, loin d’Yggdrasil.
A chercher la gloire on n’y trouve rien d’autre qu’attendre le courant qui nous ramènera à bon port avant le Ragnarök, du moins nous l’espérons.
Retrouverons-nous nos rivages avant qu’ils ne soient dévastés par la guerre ?
Les dieux s’en seront-ils emparés ?
A moins que Loki et Fenrir nous y attendent pour en finir…
Quelle malédiction fait que l’on soit ainsi suspendu à attendre que le vent nous repousse loin de ce bout du monde ?
L’absence de brise, le calme de mes hommes et le vide ambiant me font si peur. La même frayeur se lit dans leurs yeux, malgré l’effort de ne pas le laisser paraître.
Midgard me paraissait pourtant si vaste que jamais je ne pensais en atteindre les limites.
Heureusement que nous sommes bloqués. Que serait-il advenu de nous ? Nous serions tombés dans l’abîme infini où nous errerions pour l’éternité…
Par Odin, un sentiment roide me terrasse. Mon équipage est silencieux et me dévisage, comme si j’allais annoncer une solution miraculeuse.
Je repense à toi Yggdrasil, source de toutes choses, toutes vies. Tes racines s’enfonçant si profondément qu’elles flirtent avec le royaume de Loki, ton tronc majestueux s’élançant à l’assaut de l’espace pour atteindre le royaume des Ases.
Combien sont-ils à essayer d’atteindre ce paradis en progressant de branche en branche en espérant rejoindre ainsi le pont d’arc-en-ciel ?
Toi dont resplendi la vie, je t’implore de mettre fin à cette torture et d’en demander la clémence à Thor pour que se réveillent les éléments et qu’ils nous ramènent chez nous.
Que l’essence protectrice de ta source vive qui s’étend jusqu’ici nous guide à l’abris du courroux du Jörmungand »

01/07 :oj

Amibe_R Nard Says:

15 juin 2008 at 18:17.

Le prof et son Yggdrasil

Le prof était encore dans sa période gueulard et excité du Larsen.
Si d’autres connaissent le double effet kiss cool, lui, être largué par sa
poularde lui tirait une malaria d’insultes bien senties, comme y disent dans les
polars.
Et nous, tas de larrons, on ne mouftait pas du larynx, par peur des mollards qui
vous rattrapent les bronches. Même pas une mouche pour voler ; que le silence
agrafé au coin de la bouche du prof.

Pas pour longtemps.

– Villard de Lans !!!
– Présent, monsieur !

Sursaut surpris du quatre épingles de la classe.

– Si je vous dis : Yggdrasil, arbre de vie qui relie le ciel à l’enfer et au
pied duquel se trouve une source où s’abreuvent les dieux, ça vous dit quoi ?
– Heuuuu…
– Comment ça « Heuuuu » ! Vous êtes de la race des ruminants ? Du genre gros boeuf sans cervelle ?

Là, la Clarisse s’est fendue d’un petit sourire d’hilarité. Rapport à ce que le
Villard, dans le genre vicelard et salopard, il s’y connaît dans les grandes
largeurs. Avec son père riche à dollars, c’est une tête bien faite le Villard.
Jamais un pet de travers. Que ce soit dans la coiffure ou dans le slip, rien que
du lard propre et net.
Par devant.
Par derrière, c’est autre chose. Certains papelards remontés aux censeurs ont
tiré plus d’une larme, même à des profs. Surtout les femmes.

Mais, aujourd’hui, le prof est complètement démonté, il l’assaisonne sauce
Harissa, le Villard.

– Alors, Villard de Lans…

Grosse insistance sur Lans.

– Vous êtes bien « lent » aujourd’hui. Alors ???
– Heu, comme nous n’avons pas étudié cette leçon, je… heuuu, je me demande…
heu, je me demandais si… un jour de premier avril, il ne s’agissait pas d’un canular ?

Le prof, regard triomphant de pouvoir :

– Comme vous peut-être ! et toute cette classe de cancres las !

Aïe ! Voilà le prof qui commence à élargir son horizon. Et nos oreilles sirènes
de s’alarmer. Aïe ! Aïe ! Qu’est-ce qui va encore nous tomber sur la tête ?

Et chacun de s’entrelarder le cerveau. A la recherche du saint Graal. Encore
qu’ici, ce serait plutôt Odin que désespoir. La mytho nordique, on ne devait
l’aborder qu’au solarium des vacances d’été, avec un peu de chance.

Le prof rougit très fort, saxos et clarinettes vont commencer leur chant fluité sur gamme en épithètes pointus. En bons taulards des études, on se cramponne tous à nos
bureaux et on commence à ramer sec. Dans nos yeux, s’allument des petites lueurs
d’incertitudes. Ygg qui ? Racine quoi ?
Enfin, quand je dis nos, dans les miens c’est plutôt la clarté, parce qu’hier,
justement…

– Hum… voyons donc voir ce que notre « cher » Ali va nous en dire, glisse le
prof en louchant d’un seul coup dans ma direction.

Taf ! Ça y est, je suis gaufrette ! Ce vieux soulard m’a repéré comme au jour du
jugement dernier. Après la tête de la classe, la crème des nuls. Génial, c’est
un jour de décapitation.
Le Villard de Lans se rassoit, la gueule dans les trente-sixièmes tourments de
l’incertitude. Tout le monde se retourne vers moi, certains l’oeil triste,
d’autres, plus nombreux, la binette alimentée au mépris, prêts à s’éclater du
bide et soutenir le prof pour ne pas en être victimes.

Je commence par un discret : heu… que je rattrape illico par un…

– Hé bien, il s’agit de l’arbre des nordiques, m’sieur. Et que même c’est un
arbre éternellement vert qui plonge ses racines dans les profondeurs
souterraines du monde

/c’est d’ailleurs là qu’on a frité Mephistopheles et toute sa clique de démons à
la noix. 49 000 points d’expérience à lui tout seul pour son corps physique, le
Mephisto. Même que mon épée Vorpal +7 n’a pas chômé dans les enfers, et si je
suis devenu paladin 45ième niveau, c’est pas pour rien./

 » Et il s’élève jusqu’au plus haut des cieux. D’après la légende…  »

/et là, j’ai pris le ton de Momo quand il nous l’a décrit, c’t’arbre géant, par
la voix de son archimage/

 » … il est le pilier gigantesque qui relie les trois niveaux cosmiques.
Yggdrasil est à l’origine de toute vie, de toute connaissance et de tout destin.
Le premier pilier plonge dans Mimisbrunn, la source de la sagesse située dans le
monde des géants. Le deuxième s’ancre dans Hvergelmir, située dans les ténèbres
profondes de Niflheim : les enfers nordiques.  »

/Et on venait de là, nous autres. Parce que cette hyène de Mephistopheles nous a
promis de revenir s’occuper de nos petits cul-farcis… et ça, non ! vraiment,
ça passe pas. Nous traiter de « petits cul-farcis », c’était nous chercher la
merde. C’t enfoiré, comment qu’il osait nous causer ! Ouais, on allait lui
casser sa sale gueule de con… /

 » Et la troisième racine est située dans le ciel, le sanctuaire des Ases, et
plonge dans Urdarbrunn, la source du destin.  »

/Là où, à la prochaine partie, on doit aller récupérer Gungnir, la lance d’Odin. Pas
commode, ce vieux croûton d’Odin, avec ses deux corbeaux, et ses deux loups :
Geri le glouton et Freki le vorace. De drôles de noms qui n’inspirent pas
confiance, alors, avec les autres, on n’a pas encore décidé si on le liquidait
tout de suite, le père Odin, ou après avoir retrouvé sa lance. Je sais pas mais
moi j’aimerais bien me balader sur Sleipnir, son cheval à huit jambes. Ça en
jette un cheval à huit pattes ! Bon, y avait quand même cette petite lueur de
tristesse lugubre dans l’oeil de Momo, quand il m’a vu sourire… La même que
dans celle du prof en ce moment. Mais toi, vieux soulard, je vais te clouer au
pilori de la honte ! Ah, tu pensais me baiser !
/

 » Principe de vie et de mort, Yggdrasil symbolise également tout le savoir
ésotérique. Et que, pour posséder la science des runes, Odin a dû s’offrir en
sacrifice, en restant suspendu pendant neuf jours à l’une de ses branches, le
flanc percé de sa propre lance, Gungnir.  »

/Runes qui nous permettront de nous abreuver à la source de l’arbre de vie et de
ressusciter, avec un peu de bol, la prêtresse de Tchen, la fiancée du perso de
Bertrand. Ouais, avec un peu de bol, ça fait quand même un moment qu’on est
parti en quête. Mais paraît que le temps ne passe pas de la même manière dans
les enfers que sur la Terre.
En tout cas, pour le prof, c’est la fête. Encore un petit coup de Vorpal et sa
tête tombe toute seule.
/

– Et je peux rajouter encore quelque chose, m’sieur ?

Complètement largué le prof, dégonflé comme un pneu sur la gente. H.S. le mec !
Bon pour l’asile des profs perdus.

– Heu… oui ???
– Je crois votre braguette est ouverte, m’sieur !

l’Amibe_R Nard

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