12 janvier 2009

Claude et Claudine : tranche de vie rurale en Bas-Dauphiné…

Posté par Paul dans la catégorie : Histoire locale, nationale, internationale : pages de mémoire; tranches de vie locale .

Ils n’ont pas connu la Révolution française mais… la misère

Elle se nomme Claudine Contrevoz et lui Claude Gallay. Elle est morte le 26 novembre 1779 et il l’a suivie dans la tombe quatre jours plus tard. Ils étaient cultivateurs, cultivateurs pauvres, très pauvres sans doute, ne possédant qu’un lopin de terre, dans un petit village du Bas Dauphiné, Arandon, cette région que l’on appelle les Basses Terres, en lisière du grand marais de Bourgoin. Elle avait 51 ans et lui 54. Ils font partie de ces millions d’êtres humains dont l’histoire n’a rien retenu : ils n’ont laissé aucune trace de leur passage, ni bonne, ni mauvaise. Il ne reste d’eux que quelques malheureux extraits de registres paroissiaux : naissance, mariage, baptême des enfants, inhumation… Un cycle impitoyable répété sans fin ni cesse. Ne sachant pas écrire, peut-être même pas signer, ils n’ont pas rédigé leurs mémoires, ils n’ont pas gouverné leurs concitoyens, leur nom ne figure sur aucune plaque, ils n’ont pas voyagé, commercé, financé, exploité, massacré… Ils sont restés dans leur chaumière misérable pendant un demi-siècle, leur seule préoccupation étant d’assurer leur nourriture quotidienne et de constituer quelques réserves pour le long hiver, qui lui aussi, de façon inéluctable et répétitive ne manquerait pas de venir. On ne sait rien sur leurs joies, presque rien sur leurs peines, l’amour qu’ils se sont porté, les conflits qu’ils ont pu avoir avec leur famille, leurs voisins. Claude a-t-il été enrôlé dans les armées de Louis XV, a-t-il participé aux nombreuses batailles que ce souverain a livrées ? De quoi sont-ils morts : usure, maladie, blessure, accident ? Comment se fait-il qu’il n’ait pas survécu à la mort de son épouse ? Fièvre épidémique, chagrin inconsolable ? Cette dernière hypothèse peut être taxée de romantisme… Mais qui peut décréter que parce que l’on est paysan, pauvre et illettré, on n’a pas le droit de souffrir et que cette souffrance ne peut pas anéantir un être vivant ?

arandon-la-place Leur vie commune a démarré sous de bien tristes auspices. Ils se sont mariés le 20 février 1748. Elle avait 20 ans à peine et lui 22. Au regard des lois de l’époque, ils n’étaient majeurs ni l’un ni l’autre et il leur a sans doute fallu le consentement de leurs pères respectifs. Leurs deux familles vivaient déjà dans le village. La communauté était petite et fonctionnait en vase clos : il y avait une petite centaine d’habitants et, en milieu rural, la coopération était la clé de la survie. L’entr’aide pour les travaux des champs, la solidarité dans les moments difficiles, les longues veillées d’hiver que l’on passait ensemble, faisaient que l’on ne pouvait pas ne pas connaître son voisin. Mariage d’amour, alliance d’intérêts entre deux familles, nul ne sait. Leur union est célébrée pendant l’hiver. Claudine accouche d’un premier enfant en octobre 1749. Il est mort né et il n’est pas baptisé, bénéficiant simplement de l’ondoiement, cette singulière pratique qui permet seulement d’ensevelir le corps en terre consacrée. La pauvre créature n’a même pas de prénom sur l’acte constatant son décès : apparu, disparu, point final. Le second et unique enfant vivant du couple, Gaspard, vient au monde trois ans plus tard. Il n’y en aura pas d’autre sans que l’on ne sache s’il s’agit d’un problème naturel ou d’une mésentente entre les conjoints (mais ce genre de prétexte n’entrait que rarement en ligne de compte). Gaspard, lui, est un garçon robuste puisqu’il survivra à ses parents et atteindra l’âge respectable (pour ce siècle-là) de 79 ans. Seul héritier de la famille, il conservera d’une seule pièce la propriété modeste de ses parents et réussira sans doute mieux que d’autres contemporains.

lac-darandon Revenons à Claude et à Claudine. Leur vie quotidienne est sans doute difficile. Les terres aux alentours d’Arandon ne sont pas d’une qualité bien fameuse. Les céréales, principale culture de la région, poussent mal. On produit peu de blé. La farine de froment est un luxe et les cultivateurs préfèrent semer du seigle, du blé « noir », qui pousse mieux dans les terrains peu fertiles. Les terres les plus pauvres sont réservées à la pâture des animaux, chèvres, moutons, porcs… ou bovins en quantité très réduite : ces animaux sont trop exigeants, ont une santé plus fragile et seuls les propriétaires les plus riches en possèdent quelques têtes. Les rendements agricoles sont mauvais, catastrophiques même lorsque le climat n’en fait qu’à sa tête. Jamais les paysans n’ont été obligés de payer autant d’impôts qu’au XVIIIème siècle, et jamais, dans l’histoire de France, la population rurale n’a été aussi misérable qu’en ce siècle-là. Chaque année, il faut payer les droits seigneuriaux, la dîme, la taille royale, le loyer des terres. Ces dernières, lorsqu’elles sont d’une qualité satisfaisante, appartiennent à la noblesse locale ou à la bourgeoisie des villes proches. Contrairement au Moyen-Age où l’on acquittait les loyers en nature, beaucoup de paiements doivent se faire en argent et les montants sont élevés. Cela veut dire qu’il faut vendre une partie plus ou moins importante des récoltes, selon les cours qu’établissent les marchands, y compris, certaines années, la réserve dont la famille a besoin pour passer l’hiver. Depuis le Moyen-Age (que l’on présente à tort comme une période de grande misère), la situation a bien évolué et dans le mauvais sens. Le loyer médiéval est payé en nature (fraction de la récolte) mais le pourcentage prélevé est généralement calculé de façon à ce que le paysan conserve de quoi subsister à la mauvaise saison et surtout à ce qu’il ait aussi des semences pour l’année suivante. Au milieu du XVIIIème, on se préoccupe fort peu de ce genre de question. La bourgeoisie et la noblesse ont besoin d’argent, en grande quantité, pour « paraître » et prospérer. Quant aux impôts royaux, ils sont en hausse continuelle : les besoins de l’Etat sont sans limites, la voracité et l’absence de moralité des Intendants aussi. Il faut donc « aligner » chaque année livres, sols et deniers en quantité suffisante, si l’on ne veut pas voir le maigre bien que l’on possède confisqué par les autorités.

arandon-gare Les rares textes descriptifs que nous possédons sur la vie rurale dans notre région au XVIIIème siècle convergent sur un point : à la fin des hivers difficiles (et ils sont nombreux !), il ne reste plus aux citadins pauvres et aux petits paysans que les racines des arbres à broyer et l’herbe des prés à brouter. Les familles Contrevoz et Gallay avaient d’autres enfants que Claude et Claudine et j’ignore de quelle surface de terre ceux-ci ont pu disposer. Dans la région, lors des successions, la propriété foncière était généralement partagée entre les garçons au décès des parents. Quant aux filles, suivant leur nombre, elles recevaient une dot financière modeste (lorsque la famille avait un peu de bien) à l’occasion de leur mariage, ou les simples encouragements de leurs parents ! Je possède la copie d’un acte notarié datant du début du XIXème et attestant du fait que cinquante ans après le décès de mes deux « héros », la situation n’avait pas évolué. Au XVIIIème siècle, la population rurale de la France augmente de façon importante, surtout après 1770, et les règles de succession entrainent un morcellement des exploitations rendant la vie quotidienne encore plus difficile. On ne sait que peu de choses sur les conditions de logement des nouveaux mariés. Dans certains villages, lors du mariage, la communauté villageoise « œuvrait » pour loger le jeune couple : on restaurait un bâtiment délabré ou l’on en construisait un neuf. Cela semble peu courant dans le Bas-Dauphiné. Lorsque la famille s’agrandissait, on se serrait un peu plus dans l’unique pièce à vivre de la chaumière, en attendant que le décès de l’un ou de l’autre réduise un peu la promiscuité. Nous ne sommes pas en montagne et si, bien souvent, la ferme se limite à un bâtiment principal, sans annexe importante, hommes et animaux sont indépendants. Nul besoin de la chaleur des bêtes pendant l’hiver : il y a suffisamment de bois pour se chauffer et le froid n’est pas aussi rigoureux qu’en Oisans ou dans le Jura.

chateau-creys Un autre aspect que je n’ai pas évoqué au sujet de Claude et Claudine – c’est drôle qu’il y ait tant à dire alors que l’on sait si peu de choses ! – c’est le problème que leur pose la vie en lisière du grand marais de Bourgoin, terre de sinistre mémoire. La disparition des zones marécageuses a atteint un tel point aujourd’hui qu’elle constitue un problème écologique majeur. On préserve, là où on le peut encore, les dernières roselières, les derniers étangs, de la voracité des exploitants de tourbe ou des prospecteurs immobiliers. Si l’on remonte un siècle ou plus en arrière dans notre histoire, les zones marécageuses constituaient un véritable fléau : climat malsain, prolifération de moustiques, fièvres et épidémies diverses, pauvreté des sols acides pour la mise en culture… Assécher les marais est l’une des nobles tâches que l’on entreprend, un peu partout en France, dès le XVIème siècle, pour essayer d’améliorer l’espérance de vie des populations. Les habitants du petit village d’Arandon semblent moins exposés que d’autres communautés, aux influences néfastes et aux senteurs nauséabondes du marais. Une partie des terres de la commune se situe dans les coteaux et les maisons sont construites à l’extrême limite du marais. Les paysans peuvent disposer ainsi de plusieurs types de sols différents adaptés aux cultures choisies. Les Gallay ont-ils leur propriété sur les hauteurs ou dans le fond de la vallée, je n’en sais rien. Est-ce la fièvre maligne qui terrasse les deux époux en 1779 ? Beaucoup de questions resteront sans réponse et seule l’imagination peut combler certaines lacunes.

Au fait, j’ai oublié de vous le dire, Claudine Contrevoz et Claude Gallay ont leur place dans mon arbre généalogique. Ils font partie de cette longue lignée d’anonymes, cultivateurs pour la plupart, dont je suis fier d’être le descendant ! C’est sous cet angle-là que la généalogie m’intéresse : mettre en relation les personnes et le milieu dans lequel elles ont vécu, mener une longue quête, une recherche d’indices pour essayer de mieux comprendre leur vie. Contrairement à d’autres qui ont une approche différente de cette activité, cela fait longtemps que j’ai renoncé à démontrer que j’étais l’un des héritiers de l’illustre lignée du preux chevalier Bayard ou du Roi Saint Louis. J’aurais préféré descendre de P.J. Proudhon ou d’Elysée Reclus, d’ailleurs !

10 Comments so far...

Clopine trouillefou Says:

12 janvier 2009 at 12:24.

Comme d’habitude, passionnant. Mais tu ne nous dis pas (oui, tant pis, je te tutoie, tu n’as qu’à ne pas descendre de « gens de peu », mais d’aristos si tu veux qu’on te vouvoie, d’abord) la date de leur mort… Ou plutôt à quel âge ils sont morts, si Claudine a survécu à Claude ? Je pense beaucoup, en ce moment, à l’âge moyen de la mortalité féminine, et s’il y avait un rapport entre la ménaupose et cette mort. Ou bien si, épuisées, nos aïeules « partaient » bien avant la cinquantaine ?
Sais-tu quelque chose à ce sujet ?

Clopine, en grève ménagère là donc j’ai des loisirs. Na.

Paul Says:

12 janvier 2009 at 13:22.

Une mauvaise note Clopine ! C’est dit au tout début du texte ! 51 ans pour elle, 54 pour lui… J’ai réussi à compléter pas mal de branches de mon arbre pour le XVIIIème siècle, mais bien souvent il me manque une date, naissance ou mort, pour calculer une durée de vie. Je regarderai plus en détail mais ça va prendre un petit peu de temps avant que je réponde à ton interrogation. A première vue, beaucoup de décès autour de 60 ans, mais ça me parait tard pour la ménopause du côté féminin, compte-tenu du nombre de grossesses, plutôt élevé (Claudine est une exception à ce niveau). Or il me semble qu’un nombre élevé de maternités a tendance à avancer cet âge important…

Clopine Trouillefou Says:

12 janvier 2009 at 16:40.

oups, pardon, je n’ai pas percuté ! Les vies étaient si courtes, étaient-elles plus intenses, du coup ?

Clo

Clopine trouillefou Says:

13 janvier 2009 at 10:02.

Et puis, en ce moment, at home, c’est une tranche de vie rurale de Clopin et Clopine que je vis, là…

Clo

Paul Says:

13 janvier 2009 at 13:11.

Salut Clopine, ton deuxième commentaire a entrainé un long débat entre nous hier après midi, pendant qu’on se promenait. A se demander si la vision de la vie rurale que donne cette chronique ne sombre pas un peu dans le misérabilisme. La vie ne peut pas être une « vallée de larmes », sinon on ne résiste pas cinquante ans. Dans cette vie qu’ont mené mes lointains ancêtres il y a certainement eu des moments de bonheur. Bien entendu la « sécheresse » des archives ne laisse rien transparaitre de ce genre de phénomène. J’ai quand même remarqué que leurs deux premiers petits enfants (les enfants de Gaspard) sont nés avant leur décès à eux. Cette arrivée, comment était elle perçue à l’époque ? Moment de bonheur comme ça l’est pour nous, casse-tête supplémentaire avec de nouvelles bouches à nourrir ? Un mélange des deux sentiments ? Comment le savoir… Les valeurs culturelles sont tellement différentes et on a tellement tendance à jauger les situations à l’aune de nos critères actuels… Une vie plus remplie, je n’en sais rien. N’est-ce pas là un concept récent, lié à l’état de surabondance intellectuelle et matérielle dans laquelle nous nous trouvons. C’est sûr que je regrette de ne pas faire de reliure en plus de la généalogie, de ne pas avoir plus de connaissances dans le bâtiment, de ne pas pouvoir visiter plus de lieux étrangers… Ma vie n’est pas remplie, elle déborde ! Comment transposer ? Il est certain que dans mon histoire j’évoque les moments conviviaux de solidarité familiale, villageoise… Les récits oraux, les chansons traditionnelles, évoquent la présence de nombreuses fêtes à l’occasion des vendanges, de la moisson, de la saint cochon… Mais ne s’agit-il pas là d’une tradition rurale plus récente que le XVIIIème ? Quelle est la place de la « fête » dans un environnement où la rigueur morale semble dominer. De quelle liberté conjugale les femmes disposent-elles. Pascaline me rappelait le récit qu’on a entendu il y a quelques temps concernant le sens caché de la chanson « nous n’irons plus au bois », apparemment naïve mais laissant entrevoir une certaine « souplesse » de moeurs… Toutes ces questions sont intéressantes mais je pense qu’il est très difficile d’y répondre !

moka Says:

13 janvier 2009 at 13:51.

Bonjour

Très belle histoire, non ce serait trop simple, personnellement je pense qu’ils ont vécu longtemps.
Pour le siècle, on sait que l’espérance de vie, était de 10 ans de moins.
Les mariages, très peu, d’amour, mais très peu d’écrits pour les d’écrire, juste, une phrase, c’était comme çà.
Femme devait être mariée, bien avant 20 ans souvent. Une bouche à nourrir en moins, une aide supplémentaire, pour la famille de l’époux.
Des travaux, continuels, du matin au soir, pas le temps de se demander si c’était le bonheur,
pas le temps de savoir, si il y avait autre chose, la vie c’était le village, les enfants c’étaient comme çà, la suite logique du mariage. Ne pas en avoir, étaient signe de malheur, quand il y avait 8 . 9 voir jusqu’a 12 enfants, la naissance, ne devait pas être une fête. Juste savoir
comment on allait nourrir cet bouche. Quand les’aînés allaient être placer, sans compter, les enfants morts, a tout âges pour maladies, fièvres ou autres, non pas maltraitance, même si il devait y en avoir aussi. Mais juste la survie.
Lire, écrire, quel luxe, personne n’auraient oser y penser, les espoirs surement y en t il eu, mais oups combien on t ils été étouffés,… Les veillées, oui mais a quel époque, cela à t-il constitué une fête ???
Tant de questions encore et encore.

En attendant Bravo monsieur, pour vos ancêtres et votre patience, dans vos recherches

je m’arrête là je pourrais écrire tant et tant sur un passé qui m’inspire et que je ne connais que par … sourire
Amicalement

Lavande Says:

13 janvier 2009 at 23:05.

Cette histoire des marais de Bourgoin m’a rappelé le début du film « Ridicule » dont le scénario est inspiré des mémoires de la comtesse de Boigne (remarquables). J’en ai recherché le résumé:
Confronté à la misère des paysans de ses terres de la Dombe, infestés de moustiques porteurs de paludisme et totalement insalubres, le Marquis Grégoire Ponceludon de Malavoy (Charles Berling), ingénieur de formation, décide de se rendre à Versailles afin de demander au roi Louis XVI d’entamer des travaux d’assèchement. Muni d’une lettre de recommandation, il se rend d’abord chez Madame de Blayac (Fanny Ardent) dont le mari vient de décéder. Rapidement éconduit, il est en plus victime d’une agression sur une route près de Versailles….

C’est un film sur le décalage entre la France d’en haut et la France d’en bas…Les choses ont-elles bien changé?!

Paul Says:

14 janvier 2009 at 08:39.

Merci pour ces commentaires tous aussi intéressants les uns que les autres. Il est certain que dans la vie quotidienne des paysans pauvres, il n’y avait guère de place pour la réflexion et le questionnement comme le dit Moka. Vingt ans après la mort des deux personnages de mon histoire, la révolution française a éclaté. Quand on voit avec quelle vigueur s’est manifestée la colère populaire dans cette région du Bas-Dauphiné (châteaux incendiés, archives brûlées, personnes molestées…) on peut se dire que la rancœur avait quand même dû s’accumuler massivement !
Tout à fait d’accord en ce qui concerne la présentation du film « Ridicule », il est vraiment très bien, même si la vie paysanne dans la Dombe n’est que brièvement évoquée. Dans cette région là la situation était à mon avis encore pire que dans le marais de Bourgoin car les villages, au lieu d’être situés sur la périphérie de la zone humide, étaient souvent installés sur des ilôts en plein cœur du marais.
En ce qui concerne la zone humide de Bourgoin, il y a eu quatre tentatives d’assèchement successives et ce qui est intéressant à savoir c’est que les communautés villageoises n’adhéraient pas au projet et y étaient même carrément hostiles. Deux raisons à cela :
– l’une des tentatives, conduite par les Hollandais, avait démontré que certaines des terres, une fois asséchées, étaient carrément stériles.
– le terrain marécageux était laissé, vu sa faible valeur, en libre pâture et il n’y avait pas besoin de payer de location pour l’utiliser. Les paysans pensaient (à juste titre) que si par hasard la valeur des terres augmentait, une fois asséchées, de gros propriétaires s’empresseraient de mettre la main dessus et d’en tirer profit.
Il semble bien d’ailleurs que cela ait été l’intention de ceux qui étaient prêts à financer le projet et que le discours « humanitaire » sur les tristes conditions de vie des populations n’était qu’un habillage « médiatique » (déjà à l’époque !!!)

fred Says:

14 janvier 2009 at 14:07.

Claudine et Claude devaient être bienheureux en fait. Si on en croit de récentes études, plus on regarde la télé et plus on est malheureux ! De ce point de vue là, eux auront été épargné au moins ! Par contre, ils devaient passer beaucoup plus de temps à travailler que nos lointains ancêtres préhistoriques … qui glandaient à longueur de journée une fois rassasiés paraît il !
Je louerai bien une grotte cet été moi ….

Jack C Says:

14 janvier 2009 at 20:58.

Excellent (encore…) ton texte cher Paul !! Moi aussi j aime la genealogie comme tu la conçois. Pour ma part, qd j etais à lecole normale d’instit, j ai fait mon arbre genealogique en essayant de remonter le plus haut possible, mais à la fin ça devenait un peu morbide je trouve…Cela dit, je regarderai si les familles Gallay et Contrevoz y figurent mais, de memoire, je ne crois pas.
Concernant la vie paysanne, je ne saurai que trop te recommander la lecture de la saga de Claude Michelet qui debute avec « Des grives aux loups » et les 3 ou 4 suites de ce roman. L’action se passe dans le Limousin. C’est l’histoire de la famille Vialhe depuis 1900 jusqu’à nos jours. Je les ai tous lus, je me suis regalé ! Tous les aspects de la vie paysanne y sont evoqués.
Jack

Leave a Reply

 

Parcourir

Calendrier

avril 2024
L M M J V S D
« Avr    
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Catégories :

Liens

Droits de reproduction :

La reproduction de certaines chroniques ainsi que d'une partie des photos publiées sur ce blog est en principe permise sous réserve d'en demander l'autorisation préalable à (ou aux) auteur(s). Vous respecterez ainsi non seulement le code de la propriété intellectuelle (loi n° 57-298 du 11 mars 1957) mais également le travail de documentation et de rédaction effectué pour mettre au point chaque article.

Vous pouvez contacter la rédaction en écrivant à