9 janvier 2008

Ma petite conférence à moi

Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour .

petithimonier.jpg Ayant constaté une très légère baisse de l’indice de confiance des lecteurs de mon blog, j’ai décidé de convoquer, la nuit dernière, une conférence de presse clandestine et cagoulée. Notre mal aimé Président Petithimonier ayant rameuté 600 pisse-copies en mal de sensation, je ne pouvais pas rivaliser – je le savais bien – et j’ai donc décidé de me battre sur mon propre terrain : ne convoquer que des non-journalistes, annoncer une conférence ruisseau plutôt qu’une conférence fleuve, distribuer une liste de questions types pour ne pas fatiguer mes invités, terminer par un vin d’honneur conséquent avec galettes d’épeautre et petits filets mignons en croûte. Selon le public présent, qui n’a formulé aucun commentaire écrit (les stylos étaient interdits), seulement quelques remarques de fin de beuverie, j’ai été redoutable et j’ai impressionné mon auditoire par la maîtrise de tous les sujets que j’avais préparés auparavant. Comme le disait ma grand-mère – une femme remarquable qui ne se serait jamais mélée de politique car elle n’était pas une femme de mauvaise vie – « comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même », voici le résumé écrit des questions qui m’ont été spontanément posées, et des réponses que j’ai tout aussi spontanément formulées.

Première question (de mon ami Freddo, chauffagiste) : Quelle politique envisagez-vous de mener en 2008 pour aider les pays du tiers-monde (il a mal lu, j’avais écrit « en voie de développement ») à se soulager de leur dette ?
Réponse (de moi-même) : En 2007 j’ai déjà soutenu l’industrie hôtelière de l’Egypte et de la Jordanie. En 2008, je compte effectuer quelques déplacements dans d’autres coins un peu chouettes comme Bornéo, le Paraguay, St Pierre et Miquelon, et peut-être même le Canada. Je sais pas trop encore, c’est ma chouette nana qui décide. Il y a tant de pays dans le besoin !

Deuxième question (de mon ami Gilbert, retraité des Postes) : Ne pensez-vous pas que la loi sur les 35 h a rendu les Français encore plus feignants (il a mal lu, j’avais écrit « fainéants ») et qu’il faudrait s’en débarrasser ?
Réponse (de moi-même) : Je pense qu’en 2008 je vais solutionner ce problème d’une façon qui satisfaira tout le monde et fera taire toute opposition. Nous allons passer à la semaine de 30 h (oh ! scandalisé de quelques retraités extrémistes dans la foule) mais chaque Français aura deux employeurs : l’un pour la courte semaine, l’autre pour le long week-end. Avec ce système (déjà testé dans quelques hypermarchés en avance sur leur époque), plus d’oisiveté, chacun travaillera en même temps moins et plus, et pourra gagner, à la fois au tirage et à la fois au grattage : deux chances d’avoir un jour une retraite au lieu d’une seule dans notre système social périmé.

Troisième question (de mon amie Martine, aide-ménagère) : que pensez-vous des imbéciles (elle a mal lu, j’avais écrit « pédophiles ») récidivistes ?
Réponse (de moi) : je pense qu’il faudrait mener une politique de prévention rigoureuse. En détectant ces individus pervers dès leur plus tendre enfance et en les éliminant tout aussi précocement, on résoudrait le problème de façon radicale et il n’y aurait plus besoin d’enfermement ! Des policiers, bien formés, dissimulant une caméra sous un grand manteau noir, pourraient se placer à la sortie des écoles maternelles et observer le comportement des enfants. Un regard un peu louche, des gestes maladroits : hop, on embarque le futur malfrat sous le grand manteau, on l’emmène dans un coin tranquille, genre autoroute, et on le balance sous les roues d’un camion. Bien imaginé non ?

Quatrième question (de mon amie Ginette, hôtesse de l’air) : avez-vous l’intention de vous remarier (elle a mal lu, j’avais écrit « marrer ») prochainement ?
Réponse (de moi un peu pris au dépourvu) : chère Ginette votre question me surprend un peu ! Savez-vous que je ne suis même pas divorcé et que je m’entends fort bien avec mon épouse ? Je suis désolé Ginette… Il vous faudra attendre et trouver un autre moyen de vous envoyer en l’air (stupide, je reconnais, mais je n’avais pas prévu la question, soyez compréhensifs !)

Cinquième question (du fils du voisin qui est étudiant et un peu idiot) : et l’Education Nationale, comment comptez vous vous y prendre pour la réformer ?
Réponse (de moi, très naturel) : l’Education Nationale ? Attendez un peu, mais c’est la cinquième question ! Une bonne conférence, comme un char, n’a que quatre roues ! Mes amis, le buffet est ouvert ! Bouffez, boivez, rotez… C’est la France qui régale ! En tout cas moi, le Petithimonier, je suis fier de vous et j’en referai d’autres, au moins trois ou quatre par an ! Quelle rigolade la politique !

NDLR Je lis ce matin, dans un torchon étranger, que ma conférence de presse n’aurait été qu’un rideau de fumée. Je regrette d’avoir imposé le port de la cagoule à mes invités : j’aurais aimé repérer ce malapris. Quand je pense qu’il a sans doute raflé quelques petits fours !

One Comment so far...

fred Says:

10 janvier 2008 at 08:28.

Désolé pour le « commentaire » un peu longuet qui va suivre, il s’agit de quelques extraits retranscrits par nos confrères du Nouvel Observateur dans un article de Claude Askolovitch à propos de l’avis de CECILIA sur NICO….

« Quelques nouvelles de la République. “Nicolas est un sauteur”. Bien. Quoi d’autre? “Nicolas est pingre.” Mais encore? “Un homme qui n’aime personne, même pas ses enfants.” Et puis? “Il a un côté ridicule. Il n’est pas digne. Nicolas, il ne fait pas Président de la République, il a un réel problème de comportement.” Résumons donc. La France est présidée par un sauteur doublé d’un radin, un agité incapable d’amour et dépourvu de dignité… Ainsi parle Cécilia de Nicolas Sarkozy, dans des confidences recueillies au fil de l’amertume par la journaliste Anna Bitton, et offertes à l’édification du peuple dans un livre-portrait, “Cécilia” (…)

Entre deux plaintes, Cécilia décrit ce que fut sa vie dans un mélange de clichés et de lucidité venimeuse. La politique: “Un décor de western derrière lequel il n’y a rien.”

L’entourage de Sarkozy: “Une bande malfaisante”, “de jeunes mecs qui se sont retrouvés gonflés de pouvoir et qui se sont pris pour les princes de Paris”.

Les grandes amies, Mathilde Agostinelli de Prada et Agnès Cromback de Tiffany -fringues et diamants- compagnes des jours heureux, qui ont coupé les ponts avec la reine après le divorce: “Des pétasses fardées et intéressées.”

Et les jolies ministres dont Sarkozy vante la beauté -comme il vantait la sienne, avant: “Des tapisseries. Maintenant qu’il n’a plus de first lady, il faut qu’il sorte avec de jolies filles à son bras, habillées en Dior.”

Cécilia Sarkozy revient aussi sur la libération des infirmières bulgares : « Je ne suis pas passée sur terre pour rien. J’ai sauvé, seule, six vies humaines. (…) Je suis arrivée, je les ai prises, je suis partie, j’ai fait le plus grand casse du siècle: Kadhafi n’avait aucune intention de libérer ces filles ! C’est moi qui ai mené les négociations. Très vite j’ai eu la mainmise sur Kadhafi, j’ai senti que j’avais un pouvoir sur lui ».

ça fait peur !!!!!

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