21 septembre 2009

Camping quest… Ici comme ailleurs…

Posté par Paul dans la catégorie : Carnets de voyage .

porto4 Carte postale du Portugal – 3 –

Bon je crois que je vais cesser de râler chaque soir en cherchant ma boîte de bouchons d’oreille… Je vais renoncer à ma quête du terrain de camping idéal, quête qui s’avère bien plus difficile à accomplir que celle du St Graal. Ce pays n’est pas en cause ; pas plus que les autres du moins. Trouver le site parfait à mes yeux pour planter sa tente, relève du domaine de « mission impossible ». Sur les quatre ou cinq conditions requises pour obtenir le label qui permettrait à un terrain de camping de figurer dans le guide du routard charbinois, il y en a toujours au moins une, et souvent deux qui manquent à l’appel.

porto1 Si vous êtes gérant d’un terrain, ou tout simplement curieux, vous souhaitez peut-être connaître ces fameuses requêtes, condition sine qua non d’une labellisation. A première vue, elles ne paraissent pourtant pas utopiques. En premier lieu, un emplacement agréable dans un environnement correct (terrain à peu près plat et arboré, joli paysage) ; un tarif abordable (c’est à dire inférieur au prix d’une chambre d’hôtel !) ; des sanitaires bien conçus, offrant un minimum de confort et témoignant, de par leur propreté, d’un entretien régulier ; surtout, exigence essentielle sur laquelle je vais m’étendre un peu plus, le calme ! Je reconnais que cette dernière condition est l’une des plus difficiles à remplir. Le bruit envahit notre quotidien de façon oppressante. J’en ai d’ailleurs parlé dans une chronique récente. De plus, la notion de « calme » n’a visiblement plus la même signification pour tous ceux qui l’emploient. Pour moi, calme nocturne (au moins) cela signifie purement et simplement silence. Pour l’employée du camping dans lequel nous logeons actuellement, cela signifie sans doute « niveau de bruit raisonnable »… A la question : « pouvons-nous avoir un emplacement pas trop bruyant ? », la brave dame nous a affirmé que le terrain était très calme. Il faut reconnaître, par souci d’objectivité, que la voie ferrée est au moins à 100 mètres, la voie express pour les voitures à 50 mètres et que nous ne sommes pas dans l’axe des pistes de l’aéroport !

porto2 Je renonce disais-je à cette quête du graal introuvable, même dans un pays où les monuments religieux sont plus abondants que les boulangeries, car mes exigences ne sont jamais remplies. Le terrain précédent, situé à 1000 m d’altitude dans la Serra Estrela, au cœur du pays, jouissait d’une vue imprenable sur les montagnes, était ombragé, silencieux au possible, mais l’équipement sanitaire était réduit à sa plus simple expression et il y faisait un froid de canard. De surcroît, il a plu toute la nuit, mais ça, le propriétaire du terrain n’en était pas responsable… A part les bruits mécaniques d’origine humaine (communs à tous les pays), les nuisances verbales et musicales nocturnes (communes à tous les pays méditerranéens), le Portugal a sa propre source de pollution sonore : les chiens, errants ou enfermés. Rares sont les endroits où l’on ne voit pas des chiens divaguer, où l’on n’entend pas des chiens aboyer ou gémir et cela à des heures où même les fêtards les plus invétérés (j’allais dire « invertébrés » !) ont fermé leurs petits yeux. Quand le terrain de camping n’est pas installé directement à côté d’un chenil, il y a toujours deux ou trois animaux qui errent en cherchant le plus souvent de la nourriture, ou parfois la compagnie ou la bagarre. Quand la faune sauvage est insuffisante pour pourvoir à l’environnement sauvage, c’est alors un touriste de passage qui trimballe avec lui sa horde aboyante, du caniche au berger allemand… Bref un paradis pour ceux qui passent leur dimanche dans les refuges de la SPA ou devant leur écran de télé à regarder « nos amies les bêtes ».

porto3 Nous voilà rendus à Coimbra, au centre du Portugal, à trois mille kilomètres de notre petit « chez nous ». Il faut dire que notre parcours a été un peu zigzaguant ces derniers temps : Braga, Porto, la vallée du Douro, les sommets de la serra Estrela… Il y a sûrement une ligne plus droite et plus courte pour aller de notre Isère originelle à Lisbonne… Mais que voulez-vous ! Notre soif de paysages est insatiable… Nous avons vu une multitude de lieux merveilleux : certains surpeuplés comme le centre de la région du Minho, d’autres totalement déserts comme le Nord-Est ou les massifs montagneux. Nous avons dégusté avec amour quelques bons verres de Porto millésimé, savouré le Vinho Verde et les vins de Tras Montas. Mais je crois que la gastronomie fera l’objet d’une chronique à part entière.

Il est certes un peu dur de vous parler de nos vacances en cette période de rentrée où vos soucis sont certainement d’une toute autre nature. Je n’aurai donc pas la grossièreté d’évoquer le plaisir que peut procurer l’écoute du fado en pleine nature sauvage. Sachez simplement que le dernier disque de Mariza, intitulé « Terra » est absolument superbe. Je sais bien que toutes les horloges ne sont pas réglées à la même heure et j’espère que ces quelques « cartes postales » vous changeront un peu les idées. Il y a toujours une occasion dans la vie de faire un pas de côté et si cette occasion ne se présente pas on peut la provoquer !

Obrigado

NDLR : suspens… Nous testons un nouveau terrain quelque part dans un lieu encore tenu secret. Les tarifs sont très corrects. Rien à redire sur les sanitaires. Le décor est charmant : une mini-forêt d’eucalyptus (très bon pour les bronches parait-il). Pour sûr on entend les voitures, mais il s’agit d’une petite route et le trafic devrait donc s’interrompre pendant les heures de nuit. On verra. A notre grande surprise, ce terrain dispose d’une connexion wifi très correcte dont j’ai décidé de profiter lâchement pour vous inonder de mes infâmes propos…

Les photos sont choisies juste pour vous faire tirer un peu la langue… Elles n’ont pas de rapport direct avec le thème de l’article puisqu’elles ont toutes été prises à Porto. Je ne pense pas que vous soyez particulièrement passionnés par des photos de notre tente ou de notre camping gaz…

3 Comments so far...

Lavande Says:

22 septembre 2009 at 10:55.

Deux expériences de coins hyper tranquilles dans des campings. En Norvège, on avise une zone du camping où il n’y avait personne,au bord de l’eau, superbe et romantique, on s’installe et on roupille tranquillement. Le lendemain matin on s’aperçoit qu’on baigne (c’est le cas de le dire!) dans 10cm d’eau: voiture embourbée, remorque-tente embourbée, j’en passe et des meilleures. Il y avait bien un vague petit ruban indiquant que cette zone du camping était fermée mais il avait dû tomber ou on avait roulé dessus. On a apprécié que tous les costauds du coin viennent nous tirer d’embarras avec des commentaires rigolards qu’on devinait bien malgré notre piètre connaissance du Norvégien.
Le contraire en Irlande: on avise le haut d’une colline, certes un peu venté mais désert, alors que ces « moutons » de campeurs étaient tous groupés en bas. Quand on a déplié notre remorque-tente, il y avait un certains nombre de spectateurs narquois qui ont eu la gentillesse de se précipiter juste avant qu’elle ne décolle comme une montgolfière et nous ont aidés à regagner péniblement le bas du terrain.

Paul Says:

23 septembre 2009 at 10:14.

Bon finalement le dernier camping ne sera pas labellisé… à cause des chiens, innombrables dans les environs et qui aboient toute la nuit sans discontinuer. Une misère, je vous dis, une misère ! Pour l’instant par contre, on ne peut pas dire que notre tente risque d’être inondée !

Pourquoi Pas ? Says:

24 septembre 2009 at 19:34.

Expérience de camping presque parfaite il y a quelques semaines, dans le parc de la Gaspésie, camping de la Cascapédia : on commence d’abord par s’éloigner de la route « principale ». La 132, qui fait le tour de la Gaspésie, est un axe relativement calme en septembre. Après 16 kilomètres sur une route complètement déserte, il faut tourner à droite sur le petit chemin terre typique au Québec. Dix kilomètres de routes un peu pénible, vu qu’il faut slalomer entre les orignaux et les renards. Mais on a finalement atteint le camping. La maison la plus proche est à 15 kilomètres. Les chiens et autres animaux sont interdits dans les campings de la SEPAQ et à cette période de l’année seulement 6 des 72 emplacements sont réservés. On peut donc se trouver notre petit coin bien tranquille juste pour nous, loin de tous. Sanitaires ? Comme toujours avec la SEPAQ. Propres, bien entretenus. Le soir, la voûte étoilée est de toute beauté. Le jour, ce sont les montagnes, les arbres, le lac…

Finalement, le seul défaut de ce camping, c’était sa fausse apparence de tranquillité. Se faire réveiller le matin par un orignal qui tourne autour de la tente c’est pénible un peu quand même !

http://www.youtube.com/watch?v=_LNeHZW9Pt4 (il faut bien comprendre que cette vidéo a été filmée au milieu d’un emplacement de camping et que dix mètres derrière moi se trouve une tente, une voiture, et des insouciants endormis).

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