22 octobre 2009

Ça se relâche, ça se relâche !

Posté par Paul dans la catégorie : au jour le jour... .

Désolé, mais tout est prétexte à blablater dans ce bas monde…

palette-a-paul1 Les lecteurs assidus de ce blog ont peut-être remarqué un léger ralentissement dans le rythme de publication des chroniques. Ce ne sont ni le manque de pistes (une dizaine de textes en cours de rédaction), ni le manque de motivation (bien au contraire), simplement le fait que les journées sont bien courtes et qu’il est difficile de faire rentrer un grand pied dans une pantoufle en taille 36… On a inventé le chausse-pied mais pas le chausse-temps jusqu’à ce jour… Divers événements sont venus interférer avec mes travaux d’écriture ces derniers temps, et comme il s’agit de faits qui n’ont rien de désagréable, loin de moi l’idée de me plaindre d’une manière ou d’une autre. Il y a d’abord eu notre long voyage chez les Lusitaniens. Au retour, les coups de baguette magique n’ayant pas eu l’effet escompté, il a fallu rattraper les travaux de saison en retard, et, comme on dit, gérer les affaires courantes qui ne couraient pas toutes seules. Il y a eu aussi ces deux dernières semaines, la joie brève mais intense des retrouvailles familiales. Notre ambassadeur québécois est revenu en pèlerinage sur ses terres natales et nous avons essayé de profiter au mieux de cette brève période de vie commune. Conséquence, le coup de blues habituel au moment des séparations qui coupe toujours un peu mon élan pendant quelques temps. Mais bon, la vie est ainsi faite de succession de moments heureux et de passages moins gais. Les émigrants lorsqu’ils quittaient l’Europe autrefois, laissaient derrière eux des êtres humains et des souvenirs qu’ils ne revoyaient parfois jamais. Les progrès technologiques ont ceci de bon qu’ils ont transformé la grande flaque en une barrière que l’on peut sauter avec un peu d’élan, c’est à dire du temps et de l’argent. Téléphone, courriels et webcams permettent des échanges fréquents, mais, à mon avis, c’est aussi là que l’on se rend compte du côté un peu artificiel de toute cette artillerie lourde de communication. Aucune image vidéo ne vaudra jamais la sensation que l’on a en serrant une personne dans ses bras ; aucun échange écrit ne remplacera jamais une conversation à bâtons rompus autour d’une dune de sable à déplacer ou d’une bonne bouteille à sacrifier.

acer-palmatum-automnal Ce qui est certain c’est qu’ici la vie ne s’arrête jamais et que les projets ne manquent pas. C’est le charme indiscutable de la vie à la campagne dans un environnement riche en possibilités. Nous espérons que d’autres pourront bénéficier à l’occasion de notre plaisir de vivre. A l’instigation de notre ambassadeur-rédacteur à temps partiel, nous nous sommes inscrits dans le réseau de « couch-surfing » ; nos lits douillets sont maintenant accessibles aux voyageurs suffisamment courageux pour affronter les rigueurs de la vie sauvage à 20 km d’une gare et d’un cinéma multiplexe, à cinquante d’un aéroport et à je ne sais combien (j’ai la flemme de calculer) d’une boîte de nuit et d’un Macdo. Nous, ça nous convient, mais les héros qui viendront se vautrer dans notre canapé, devront se faire à l’idée que la vie nocturne à Morestel ressemble à l’activité intense des poissons de notre mare lorsqu’elle est en plein soleil. Nul doute que les milliers de visiteurs futurs, plus intéressés par la dégustation du lait de ferme que par les derniers prouesses culinaires de chefs étoilés, fourniront du grain à moudre et de nouveaux thèmes de chroniques aux auteurs de ce blog. En attendant les masses touristiques, nous allons, d’ici quelques temps, repartir pour une brève excursion vers les terres normandes. Les lecteurs et lectrices qui souhaitent nous accueillir au cours de notre voyage en nous jetant des poignées de pétales de rose peuvent se renseigner sur les détails de notre périple en utilisant l’adresse mail de ce blog (ah ? Vous n’aviez pas remarqué qu’il y avait une adresse mail ?). Nous sommes des gens simples, pour ne pas dire de simples gens, et nous vous supplions de ne pas vous couper en quatre, et de ne pas sombrer dans l’organisation de réceptions tout aussi sarkoziennes que somptueuses. La Normandie étant une région humide mais très civilisée, selon le « guide du Martien aventureux sur Terre » que nous n’avons pas manqué de consulter, il n’y a aucune raison pour que ce modeste intermède ait une influence sur la qualité et la périodicité des chroniques. Disons simplement qu’à partir de ce jour, pour désorienter le lecteur pantouflard, la périodicité est fixée à « variable », fluctuant entre des périodes « orageuses » et d’autres plus « clémentes ».

bateau-jacques-cartier Histoire de me créer une surcharge de travail et de solliciter un peu plus mes neurones vieillissant, il faut dire qu’un certain nombre de courriels reçus sur la boîte de « la feuille » m’ont amené à me replonger sur des chroniques anciennes dont les dossiers ne sont toujours pas refermés. Telle la boîte de Pandore, il est arrivé en effet que certains articles n’aient été qu’un commencement dans mes recherches, une sorte « d’état des lieux initial ». Depuis les temps immémoriaux où j’ai gravé le compte-rendu de mes premières découvertes sur un thème donné, dans ma pierre bloguesque, certaines collines se sont transformées en montagne… et je me demande bien ce que je vais faire de tous ces papiers remplis de caractères qui s’accumulent sur mes étagères. Une solution consiste bien sûr à construire de nouveaux rayonnements pour y empiler des tas de dossiers, de classeurs, de boîtes et d’ouvrages passionnants…. Certes, mais il est des choses que j’aimerais partager tellement elles sont intéressantes. Un de ces jours je vais sans doute vous faire le coup du « retour à… », ou de la « deuxième couche de peinture »… Ça me permettra de pallier à quelques trous dans mon imagination, mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Merci en tout cas à ceux qui s’intéressent à mes anciennes déblatérations. Cela atténue un peu l’impression que le web est un trou noir dans le cosmos et que tout ce que l’on avance dessus disparait inexorablement dans une faille spatio temporelle. Je n’ai pas la prétention d’écrire pour l’avenir, et je considère modestement comme un immense succès le fait que certains se réfèrent à des trucs vieillots, datés de plus d’un mois. Beaucoup de phénomènes culturels n’ont comme espérance vie que l’espace temps entre deux publications de Télérama ; je suis un homme qui aime le changement dans la continuité… Je ne me suis toujours pas fait à l’idée qu’un film ou un roman s’éclipsent aussi vite qu’ils sont apparus à l’horizon. Pour moi, les étoiles qui brillent au firmament ne sont point des pigeons d’argile qui volent en éclat dès qu’ils s’élèvent au dessus de la ligne verte des arbres. Quand elles disparaissent de notre point de vue, elles sont visibles par d’autres, et puis il y a « machin » avec sa barque qui les charrie et les ramène le lendemain à l’opposé de l’endroit où il les avait prises en charge. Si vous ne comprenez pas mon allusion, ce n’est pas grave, c’est de la mythologie, c’est à dire l’étude de la mécanique céleste et de son interférence avec l’agitation neuronique du cerveau humain. Ça, c’était pour vous dire qu’au retour du pays des vikings, j’ai la ferme intention d’aller à Lyon (ouaouh !) assister à une « causerie » sur la mémoire, à laquelle doivent participer Michel Serres et Yves Coppens, deux psychologues célèbres…

Au fait, c’est fini pour aujourd’hui ? Oui…. vous avez de la chance, le devoir m’appelle et quand il s’agit d’une grande cause nationale (l’apéritif), tel Confucius ou Laurence d’Arabie,  je réponds toujours présent. Vous avez suivi jusqu’au bout ? Vous êtes gentils (gentilles) : vous méritez que je vous submerge de chroniques… Une pluie blablattante en quelque sorte…

NDLR : ésotériques les photos ? Que nenni ! Une petite barre de chocolat noir à mon effigie et hop ça repart (faire un petit tour dans le parc pour admirer l’acer palmatum au mieux de sa forme). Quant à la dernière illustration, eh bien c’est simple : l’ambassadeur charbinois met la voile vers le Nouveau Monde qui l’a conquis et marche donc sur les traces inverses du Conquistador Cartier…

2 Comments so far...

zoë Says:

23 octobre 2009 at 14:41.

Si vous allez en Normandie, peut-être avez-vous prévu de passer à Beaubec. Faites donc un bisou de ma part à la princesse des lieux. Je vous aurais bien invités mais ce n’est pas sur la route. Nous sommes du Sud occitan pas du Nord Viking

Paul Says:

23 octobre 2009 at 17:42.

Sûr que Clopine et Clopin portent une lourde responsabilité dans cette affaire… Nous leur remettrons bien entendu tout ce que tu nous demanderas de livrer, Zoë : bises, explosifs, boudin blanc (le noir est trop voyant)… J’avais déjà proposé un petit réacteur EPR dans une boule qui neige avec des flocons fluorescents mais je n’ai pas eu de succès. Déçu je suis, déçu… En cours de route on s’arrête chez Richard Cœur de Lion, un pote à l’esprit large et généreux, et sans doute aussi chez Monet, pour lui emprunter quelques nénuphars pour la mare. Nos autres objectifs restent confidentiels mais nous nous tiendrons loin des voies TGV…

Leave a Reply

 

Parcourir

Calendrier

avril 2024
L M M J V S D
« Avr    
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930  

Catégories :

Liens

Droits de reproduction :

La reproduction de certaines chroniques ainsi que d'une partie des photos publiées sur ce blog est en principe permise sous réserve d'en demander l'autorisation préalable à (ou aux) auteur(s). Vous respecterez ainsi non seulement le code de la propriété intellectuelle (loi n° 57-298 du 11 mars 1957) mais également le travail de documentation et de rédaction effectué pour mettre au point chaque article.

Vous pouvez contacter la rédaction en écrivant à