29 janvier 2011

La Nouvelle France du Saint Laurent au Mississipi

Posté par Paul dans la catégorie : les histoires d'Oncle Paul; Petites histoires du temps passé .

Les pérégrinations d’un explorateur ambitieux : Cavelier de La Salle

Le 9 avril 1682, un certain René Robert Cavelier de la Salle découvre l’embouchure du fleuve Mississippi et prend possession de la région environnante au nom de la France. Il décide de la baptiser « Louisiana » en l’honneur de son maître le roi Louis XIV. C’est la période où les territoires français en Amérique du Nord atteignent leur plus grande expansion et où la Nouvelle France est au faîte de sa prospérité. Pour la petite histoire, 😯 années plus tard, à la fin de la guerre de sept ans et après la signature du traité de Paris, c’est le retour à la case départ : la France perd pratiquement tous les territoires qu’elle possède. Les Anglais, nouveaux maîtres de la vallée du Saint Laurent, baptisent alors leur conquête « Province of Quebec ». La Louisiane, quant à elle, est dans un premier temps abandonnée aux Espagnols. Elle redeviendra française en 1803 pour une vingtaine de jours, avant d’être vendue aux Etats Unis pour une somme dérisoire. Les souverains français ne se préoccupent que fort peu de ces territoires lointains et inhospitaliers, au grand dam des colons qu’ils abandonnent à la domination anglaise.
Mon but n’est pas de retracer en quelques lignes une histoire aussi longue et complexe. Cette chronique a pour objet simplement le récit de la découverte du Mississipi et de ses affluents : une histoire en plusieurs épisodes, riche en péripéties et contretemps. Cavelier de la Salle en est l’un des héros mais non le seul…

René Robert Cavelier de La Salle est né à Rouen en 1643. Ses parents le destinent à une carrière dans les ordres, et il fait ses études chez les Jésuites. Le jeune noble, plus attiré par l’aventure et les voyages que par la métaphysique religieuse, s’embarque pour le Canada où il compte rejoindre son frère aîné, prêtre également. René Robert devient, dans un premier temps, agriculteur et reçoit en dotation un lopin de terre au Sud-Ouest de l’île de Montréal. Il baptise du nom de Saint Sulpice son petit domaine. Ses voisins, eux, choisissent de l’appeler « La Chine » car le nouveau venu ne cesse parler de sa volonté de voyager toujours plus loin. Effectivement les travaux des champs n’attirent guère ce colon fraichement débarqué, pas plus que la méditation et la prière. Il vend sa propriété au bout de trois années et décide de devenir explorateur. Sa première expédition date de 1669. Il est âgé de 26 ans lorsqu’il part à la recherche d’un cours d’eau magnifique, appelé Ohio, dont lui ont parlé ses amis indiens. Ce premier voyage va l’occuper pendant deux ans. Les résultats de son exploration ne sont guère convaincants et ne laisseront que peu de traces dans l’histoire. Il n’est en effet pas le premier à découvrir le Mississipi. Il est devancé par deux concitoyens, Louis Joliet et le Père Marquette.

Entretemps, le comte de Frontenac est devenu gouverneur de la Nouvelle France et souhaite élargir grandement la zone d’influence française en direction des Grands lacs et au-delà. Un fort, portant le nom du gouverneur, est créé à l’emplacement actuel de la ville de Kingston sur le lac Ontario. Cavelier de La Salle en reçoit le commandement… La fonction pourrait l’enrichir rapidement car il contrôle une grande partie du trafic de fourrure dans cette région, mais notre homme a trop l’esprit aventureux  pour se contenter d’un tel poste. Les contrées inconnues qui s’étalent sur l’autre rive des grands lacs exercent une trop forte attraction sur son esprit pour qu’il prolonge son séjour à fort Frontenac. Il commence à préparer son expédition mais ses moyens sont trop limités. Il décide de rentrer en France en 1677 pour essayer de convaincre le roi de l’importance de son projet.  La Salle doit négocier longuement pour obtenir gain de cause ; les mauvaises langues n’hésitent pas à le traiter de « fou » et lorsqu’il se présente à Versailles son crédit est déjà bien entamé. Il réussit néanmoins à rallier le ministre Colbert à sa cause et obtient du roi des lettres patentes l’autorisant  à explorer les confins de la Nouvelle France – à ses frais… Pour l’aider dans sa démarche, le monarque lui accorde le monopole du commerce des peaux. Il lui demande d’affirmer l’autorité royale française sur les terres nouvelles en construisant des forts partout où il jugera nécessaire de le faire. La Salle obtient également un soutien financier important de la part de sa famille et repart avec plusieurs nouveaux collaborateurs.

Deux hommes compétents l’accompagnent dans sa nouvelle expédition. Il s’agit d’un moine franciscain très motivé, Louis Hennepin, chargé de tenir le journal de bord et de consigner les découvertes réalisées. Avec lui aussi, un aventurier italien, Henri de Tonti, qui va devenir l’un de ses plus fidèles amis et s’avère être un second particulièrement efficace. En août 1679, le groupe d’explorateurs traverse le lac Erié, sur un bateau appelé le Griffon. L’embarcation a été construite avec les moyens du bord, au fort Conti, qui se dresse maintenant non loin des chutes du Niagara. S’ensuit la traversée du lac Huron puis celle du lac Michigan. La Salle est accompagné de 14 hommes. En décembre 1679, selon le journal de bord, ils progressent en direction du Mississippi et remontent la rivière Saint-Joseph, puis l’Illinois. Un fort est construit pour abriter la troupe et servir de base pour de nouvelles explorations. Il est appelé « Crève-Cœur » en mémoire du bateau, le Griffon, disparu de façon mystérieuse alors que son équipage était chargé de rapporter une cargaison de fourrures à Niagara. Le Père Hennepin est capturé par les indiens Sioux pendant qu’il explore les rives de l’Illinois. La Salle ne le reverra jamais. Le destin sépare deux hommes qui ne semblent guère s’entendre. La Salle est plus proche de Tonti que d’Hennepin.  Une fois sa libération négociée par un autre voyageur célèbre, Daniel Greysolon, sieur du Luth, le Père Hennepin va rentrer directement en France en 1681. En 1683 il publie une livre dans lequel il prétend avoir descendu le cours du Mississipi et découvert son embouchure, mais, d’après les historiens, cela semble une imposture, de même que l’affirmation selon laquelle il est le premier Européen à avoir observé les gigantesques chutes du Niagara.

En mars 80, la construction d’un nouveau bateau débute à Fort Crève-Cœur sous les ordres de Tonti. La Salle décide de rentrer au Fort Frontenac par voie de terre, pour aller chercher du ravitaillement. Le voyage qu’il fait alors est un véritable exploit tant les conditions de son cheminement en cette fin d’hiver sont difficiles. Cela n’empêche que notre aventurier réussit à  atteindre son objectif en deux mois seulement. Il lui faut rassembler une nouvelle équipe et transporter suffisamment de ravitaillement pour pouvoir poursuivre son voyage au fil du Mississipi.  Il doit, pour cela, batailler aussi contre ses créanciers à Montréal. La Salle n’a pas que des amis et pendant qu’il court les bois, les rumeurs vont bon train pour le desservir. Les Jésuites en particulier, intriguent contre lui. Lorsque les conditions sont enfin réunies pour qu’il reprenne ses explorations, une mauvaise nouvelle lui parvient. Les membres de son expédition, laissés à Crève Cœur avec Tonti, se sont mutinés et son ami italien a dû abandonner le poste pour sauver sa peau. Il faut plusieurs mois, malgré l’expédition de secours montée par La Salle, pour que les deux hommes se retrouvent enfin. Tonti a été capturé par les Iroquois, s’est échappé et a pu retrouver un poste français avec l’aide des Ottawas. En décembre 1681, les explorateurs sont enfin prêts pour de nouvelles aventures…

Le 6 février 1682, les canoës français naviguent enfin sur le grand fleuve. Il leur faut deux mois pour atteindre le delta. Le groupe se partage alors en trois pour explorer les trois embranchements principaux qui forment le delta. Les nouveaux arrivants sont vivement impressionnés par la beauté de la région qu’ils viennent de traverser. La Salle revendique la possession du nouveau territoire au nom du Roi de France. Il baptise ces nouvelles terres « Louisiane » et décide d’installer deux colonies distinctes : la première, dont la construction débute immédiatement, sera basée sur l’Illinois et prendra le nom de fort Saint Louis ; l’autre, projet plus ambitieux, sera installée au bord du golfe du Mexique, mais nécessite plus de moyens que ceux dont La Salle dispose. L’accueil réservé à « toutes ces nouveautés » est plutôt mitigé à Versailles. La Salle est toujours en butte aux manœuvres de nombreux adversaires, parmi lesquels, semble-t-il, figurent encore les Jésuites qui ne l’aiment guère, lui et son frère aîné. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le roi n’apprécie que moyennement cette extension lointaine de ses possessions. Dans un premier temps, il les qualifie même de « fort inutiles » et déclare au gouverneur de Nouvelle France « qu’il faut dans la suite empêcher de pareilles découvertes ». Le monarque semble n’avoir guère de suite dans les idées, du moins en ce qui concerne la politique française en Amérique du Nord, puisqu’il va financer ensuite les nouveaux projets de La Salle… La construction du premier fort s’achève fin 1683. L’explorateur rentre alors à Québec, puis à Paris, de façon à se procurer les moyens nécessaires à la suite de son entreprise. Sa situation financière est plutôt critique, mais Louis XIV se charge de la renflouer. L’Espagne vient de déclarer la guerre à la France et le roi a de nouvelles visées sur les mines d’argent du Mexique qui alimentent les caisses de son adversaire, Charles II. Il nomme Cavelier de La Salle, gouverneur de Louisiane et lui commande d’agir au mieux de ses intérêts. Notre explorateur, dont l’ambition semble assez démesurée, accepte le titre avec empressement et se hâte d’obéir aux injonctions de sa majesté.

Cavelier de la Salle embarque donc à La Rochelle, le 24 juillet 1684, pour un nouveau voyage (qui sera aussi son dernier). Son objectif est de rejoindre directement, par l’océan, la zone côtière qu’il a atteinte dans le golfe du Mexique, à l’embouchure du Mississipi.  Sa flottille comporte quatre navires et embarque plus de deux cents colons qui vont peupler la nouvelle installation. La traversée en direction du golfe du Mexique est problématique. Dès l’embarquement, il est en conflit avec un autre officier, le capitaine Beaujeu, commandant de la frégate le Joly. Plusieurs erreurs de navigation sont commises et l’un des bateaux est capturé par les corsaires espagnols. La Salle tombe malade et doit faire un repos forcé aux Antilles. Une fois sur place, la recherche de l’embouchure du Mississipi s’avère beaucoup plus complexe que prévue. Faute de trouver son objectif, l’expédition fait finalement escale assez loin du point espéré, sur la côte du Texas. Lors des manœuvres d’accostage, un deuxième bateau s’échoue sur un banc de sable. Le commandant du Joly entre alors en conflit ouvert avec La Salle et décide de décharger sa cargaison et de rentrer sans plus attendre en France. Un campement provisoire est installé ; il doit servir de base à la poursuite des recherches. L’exploration va durer deux ans sans aboutir. La Salle et la plupart de ses hommes ne rejoindront jamais le Mississipi ; ils sont à plus de 600 km de leur objectif. Le désordre règne dans la troupe et les révoltes sont fréquentes.  Les colons sont décimés par la maladie, la malnutrition et les attaques d’Indiens hostiles. Des 180 personnes débarquées ne restent plus qu’une quarantaine de survivants et le dernier bateau conservé par l’expédition s’échoue à son tour.  En mars 1687, Cavelier décide de jouer sa dernière carte ; il prend la tête d’une expédition terrestre. La progression est très lente et particulièrement difficile. Une partie de ses hommes se mutine et Cavelier de La Salle meurt en cours de route le 19 mars 1687, assassiné par l’un des colons qui l’accompagne, un dénommé Duhaut. Seuls six membres de la troupe parviennent au fleuve le 7 novembre 1688, plus de quatre années après leur départ de La Rochelle. Henri de Tonti ne fait pas partie de cette équipée désastreuse. Il réside alors au fort Saint-Louis dont il a le commandement. Il est néanmoins au courant des problèmes que rencontre La Salle. A plusieurs reprises, il essaie de lui venir en aide, sans succès. Tonti meurt en 1704 après avoir attrapé la fièvre jaune. Ses carnets sont une source précieuse de documentation sur les expéditions de son ami Cavelier de la Salle.

Ainsi se termine la carrière de cet aventurier méconnu qui, à 39 ans, avait apporté à la couronne de France un territoire d’une superficie inimaginable. La Louisiane de l’époque englobait en effet la totalité du cours du Mississipi jusqu’aux grands lacs… mais à Versailles cette immensité sauvage n’intéressait guère les courtisans et les ministres de sa majesté. Les visées expansionnistes de Louis XIV concernaient plus ses frontières immédiates que ces terres inconnues et hostiles. Louis XV, lui, ne savait que faire de l’héritage encombrant de son prédécesseur. Les Anglais, de leur côté, n’appréhendaient pas le problème de la même manière. Les colons français, dont le nombre se comptait par dizaine de milliers, furent très vite submergés par leurs homologues anglais dix fois plus nombreux.

Hommage rendu par Gabriel Gravier

« Robert Cavelier, Sieur de la Salle de Rouen, dépasse de la tête et des épaules tous les grands explorateurs de son pays. Il est grand non seulement pour avoir découvert quinze cent lieues de pays dans les riches contrées américaines, mais par sa prodigieuse force de caractère qui lui permit de poursuivre ses découvertes malgré deux coteries toutes puissantes et sans scrupules. Il est grand parce qu’il lutta pendant vingt années contre tous les obstacles, et ne cessa de poursuivre son but et d’espérer, que lorsqu’il tomba, au coin d’un bois, assassiné par l’un de ses compagnons. »

En guise de postscriptum…

Quant à moi, cette chronique terminée, je me trouve un peu surpris… Je me demande ce qui a pu motiver mon attirance pour un personnage, avec lequel, finalement, je partage bien peu de valeurs. Cavelier de la Salle est acteur d’une époque où le sort des populations, qu’elles soient de France ou d’ailleurs, n’a guère d’importance pour leurs dirigeants. Vous me direz que, dans ce domaine-là, malgré la chute de la royauté, les choses ont bien peu évolué… Cavelier de la Salle est un personnage dont les entreprises sont motivées par une ambition personnelle et une volonté d’enrichissement que je ne partage guère. Je crois que c’est simplement son goût pour l’aventure, le parcours singulier de son existence, le fait de payer de sa personne dans tout ce qu’il entreprend, qui sont les principales raisons de mon intérêt. Sa vie est une lutte incessante pour connaître l’ailleurs, toujours repousser les frontières du monde connu, sans cesse aiguillonnée par une curiosité qui sort du commun. Au cours de ses voyages il établit le contact de façon pacifique et durable avec de nombreuses tribus amérindiennes. Dans ce domaine-là au moins, son comportement est nettement moins critiquable que celui des conquistadores espagnols plus au Sud. D’autres avant lui et après lui ont connu ou vont connaitre des destinées exceptionnelles… En disant cela, je pense à Humboldt, à Jeanne Barret ou Al Idrïsï, dont j’ai déjà parlé dans ces colonnes. On ne peut passer à côté d’eux et les ignorer… Et cela, même si l’intérêt qu’on leur porte est d’une toute autre nature que celui qu’on peut témoigner à l’égard de ceux qui, leur vie durant, ont combattu pour la liberté de leurs frères et sœurs humains.

4 Comments so far...

JEA Says:

29 janvier 2011 at 15:58.

Avec le temps, hélas, les « histoires de l’Oncle Paul » me sont apparues comme des récupérations à l’eau bénite. Par le choix des sujets et par les narrations. Un exemple parmi d’autres : l’Alcazar de Tolède et la présentation des Républicains espagnols…
Par contre, les vôtres sont de vrais voyages dans les temps et les espaces. Sur un vieux rafiot rafistolé, dans un dirigeable ininflammable, sur des entiers non battus, dans un train crachotant et cahotant, toujours vous nous embarquez pour des découvertes qui nous offrent des étoiles filantes…

Paul Says:

30 janvier 2011 at 17:28.

@ JEA – Merci pour votre intervention fort délicate. C’est vrai que je fais en partie référence à un Oncle Paul qui a distrait ma jeunesse mais qui baignait bien dans l’eau bénite, le patriotisme à quat »sous et les bons sentiments. Mais Oncle Paul fait aussi référence, au tout début du XXème siècle, aux petits livrets éducatifs que le naturaliste Jean Henri Fabre rédigeait pour son neveu. Comme dit dans une page de présentation du blog qu’il faudra que je « révise » un de ces quatre, je fais aussi référence pour ce genre de chroniques aux BT Freinet ou aux almanachs populaires en tout genre…

JEA Says:

30 janvier 2011 at 19:25.

Comme tout défoulement, mon bref commentaire ressemble à des gouttes tombées d’une plume trop fébrile et faisant platch !
Après la libération, recevoir chaque semaine « Spirou » participait des soulagements d’être encore gosse et en vie malgré les dénonciations. Et l’Oncle Paul s’était taillé une importance à part. Il mettait à notre niveau des histoires éclats de l’Histoire. Sincèrement, on peut supposer que nous fûmes sans doute quelques-un(e)s à nous y droguer à tel point que l’Histoire est toujours notre héroïne quotidienne…
Au passage, il sera compris que par contre « Tintin », celui du collabo Hergé, était persona non grata là ou Spirou enchantait avec Fantasio.
Mais quel passage vers le commencement de la vieillesse quand se dégagea cette prise de conscience cruelle : Oncle Paul profitait de notre crédulité, de notre enthousiasme pour maquiller l’Histoire, lui passer des uniformes, agiter un goupillon en plus d’un fusil, trafiquer, fabriquer, enfumer…
Cet Oncle Paul-là. Las.

Paul Says:

1 février 2011 at 15:16.

@ JEA – C’est drôle, mais même lorsque j’étais enfant, Tintin n’a jamais été ma tasse de thé. Est-ce parce que le seul album que l’on m’avait offert de la collection c’était « Tintin au congo » ? Je n’en sais rien. L’histoire était particulièrement niaise et même sans avoir aucune notion de ce qu’étaient le racisme ou le colonialisme, je ne trouvais rien de palpitant dans les aventures de ce petit bonhomme. Ma préférence allait nettement à Spirou et Fantasio, à Tif et Tondu, aux histoires d’Oncle Paul (pas toutes – la religion j’en avais déjà ma dose dans les cours de catéchisme obligatoires du jeudi), aux récits concernant la deuxième guerre mondiale ou aux aventures de Buck Danny (je l’avoue sans honte !). Ma mémoire me jouant pas mal de tours, surtout à long terme, je ne me rappelle pas de tout bien sûr. Un peu plus tard, je me suis vautré avec délices dans les bouquins du captain John, ce qui montre bien que l’antimilitarisme est une opinion qui peut n’apparaître que tardivement ! Tout cela je l’ai raconté un peu plus en détails dans une ancienne chronique intitulée « le lecteur que j’étais, le lecteur que je suis ». Ce qui me plaisait dans certaines histoires d’Oncle Paul c’était le fait qu’il mettait en scène des personnages hors du commun et parfois très peu connus, dont on ne parlait jamais à l’école. Parlait-on d’ailleurs de quelque chose d’intéressant à l’école à ce moment-là ? J’ai comme un doute ou alors je suis frappé d’amnésie.
Merci en tout cas pour cet échange plaisant. Désolé pour les lecteurs du premier et du deuxième âge. Au fait dans notre cas, comment dire ? Deuxième âge et demi, trois quart ou troisième âge…. J’angoisse !

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