16 juin 2011

Les pérégrinations singulières d’une violoncelliste et de son Stradivarius en Sibérie

Posté par Paul dans la catégorie : aventures et voyages au féminin; les histoires d'Oncle Paul .

Portrait d’une musicienne aventurière du XIXème siècle : Lisa Cristiani

« A peine arrivé à Iakoutsk, on repart le 4 juin pour Okhotsk, dans des voitures attelées de chevaux endiablés qui n’ont jamais senti le harnais. C’est par miracle que l’on gagne le but avec sa tête et tous ses membres, au commencement de juillet. A Okhotsk, on prend la mer pour un trajet de 350 lieues ; mais que sont les brumes, les calmes ou les colères de l’Océan Pacifique après la course fabuleuse que l’on vient de faire ! Un seul incident pendant la traversée ; une nuit, ou du moins à une heure qui devait être la nuit (elle n’existe presque pas en cette saison), le navire est secoué d’une manière insolite ; tout le monde se précipite sur le pont. – Qu’y a-t-il ? – C’est une baleine qui est venue se promener sous la coque et comme Mme Cristiani et son stradivarius ont jeté pendant la soirée leurs plus belles mélodies à la brise, il est décidé, convenu que les baleines sont des dilettantes et que celle-ci a été attirée par la sirène ! »

Pour quelles raisons singulières, une musicienne de talent, de renommée internationale, se retrouve-t-elle ainsi en maraude dans les terres sauvages de la Sibérie orientale et sur les flots glacés de la mer d’Okhotsk en lisière du Pacifique Nord ? Son aventure peu commune  mérite d’être contée par le menu, d’autant qu’elle l’a vécue en solitaire, et non en épouse plus ou moins contrainte de suivre un mari archéologue ou diplomate (ce qui a été le cas pour plusieurs voyageuses célèbres du XIXème). Mlle Cristiani n’était pas mariée et ce ne sont donc pas des raisons conjugales qui l’ont poussée,  un beau jour, à quitter la douceur du foyer…

Lise Barbier-Cristiani (puisque tel est son patronyme complet) est née à Paris en 1827. Dès l’age de 18 ans, elle fait sensation en donnant ses premiers concerts publics. Les spectateurs sont grandement étonnés par la technicité et la richesse expressive de son interprétation des morceaux classiques. Malgré l’accueil chaleureux qu’elle reçoit du public, elle décide très rapidement de quitter la capitale française et de se rendre en tournée dans les grandes villes européennes. Son charme indéniable et son haut niveau musical impressionnent de nombreuses personnalités. Parmi elles le roi du Danemark qui la nomme premier violoncelle de l’orchestre de Copenhague et lui décerne le titre de « virtuose de la cour », ou le compositeur Mendelssohn qui l’accompagne au piano et lui dédie l’une de ses œuvres. Sa tournée en Suède rencontre un accueil triomphal et elle est surnommée « la Sainte Cécile de France ». En 1839 elle décide de quitter la Scandinavie et de se rendre en Russie pour tenter sa chance à St Pétersbourg. Un deuil à la cour interrompt l’exécution de ce projet. Elle ressent alors une immense aspiration à découvrir de nouvelles sensations, à explorer des terres méconnues et, surtout, à confronter son art musical à un public plus ou moins vierge de toute culture classique. Son choix est fait : puisqu’elle ne peut faire carrière à St Pétersbourg, elle se lance dans un grand périple vers le Nord-Est de la Russie, traversant la Sibérie de part en part jusqu’à atteindre la côte Pacifique. Elle va parcourir ainsi plus de 20 000 km en Sibérie, dans des conditions parfois épouvantables. Son rêve caché : sans doute se rendre jusqu’à Pékin, mais elle n’accomplira pas cette dernière partie de son expédition. Nous verrons pourquoi…

Son voyage débute en 1848. Elle n’écrit pas de journal mais l’échange de correspondance qu’elle pratique avec sa famille est une véritable mine de renseignements que vont utiliser tous ses biographes. Il faut dire qu’elle a de quoi raconter car sa petite troupe va emprunter des chemins vraiment peu usités par les voyageurs occidentaux. Qui sont ses compagnons de route ? Deux humains et un violoncelle ! Il y a tout d’abord sa femme de chambre russe et aussi un vieux pianiste allemand qui lui tient lieu de protecteur et d’accompagnateur. Quant au violoncelle, il s’agit ni plus ni moins d’un Stradivarius, fabriqué en 1700, que Lise Cristiani utilise dans les concerts. Notons au passage que cet instrument, mystérieusement disparu à la mort de sa propriétaire, a fait sa réapparition au bout de quelques années. Objet d’un véritable culte, il fait partie des collections du Musée communal de la ville de Crémone, lieu où il a été fabriqué (instrument photographié en début de paragraphe). Il est présenté parfois au public à l’occasion de concerts importants. Bref notre virtuose ne se déplace pas avec un équipage considérable ! La première étape importante de son voyage est la ville d’Irkousk, capitale de la Sibérie orientale, vingt mille habitants à l’époque où elle y arrive. Irkoutsk est la seconde ville de Sibérie, juste après Tobolsk. Elle est située au confluent de trois rivières ; l’une d’elle, l’Angara, sert de déversoir au lac Baïkal situé à quelques kilomètres. La population est très disparate : une communauté allemande importante et de nombreux exilés politiques y ont trouvé refuge. Elle accomplit ensuite la seconde étape de son périple, d’Irkoutsk à Kiachta, ville située à la frontière de la Chine, en compagnie du Général Mourawieff et de sa famille. Le voyage devient beaucoup plus éprouvant et l’étape entre St Pétersbourg et Irkoutsk paraît bien plaisante à la jeune femme, comparé à ce qui va suivre !

La navigation sur le lac Baïkal est périlleuse : les vents y sont très variables et les tempêtes fréquentes ; les rives n’offrent que peu d’abri et les bateaux utilisés pour le transport des voyageurs ou des marchandises sont d’une construction si médiocre que les marins ne font la traversée que lorsque le temps est clément. Pour Lisa Cristiani, les créatures mythologiques qui hantent les profondeurs de ce lac immense se montrent relativement cordiales. Les vagues sont cependant si hautes et le navire est si chahuté que les passagers attrapent un violent mal de mer. Lorsque le bateau accoste enfin sur la rive orientale, une épaisse couche de neige recouvre le paysage. Le froid s’installe et les voyageurs, quoique bien équipés, vont en souffrir considérablement. Le paysage est montagneux et devient progressivement de plus en plus aride. La voiture va bon train et, le 29 octobre, la ville de Kachta est en vue. L’arrivée de cet étrange équipage dans cette ville frontière où il ne se passe jamais rien constitue un événement d’une ampleur considérable. Les concerts qu’elle donne à cette occasion attirent un large public. Pékin n’est pas très loin (quelques centaines de kilomètres) mais les talents musicaux de la jeune violoncelliste ne suffisent pas à amadouer les autorités chinoises. L’autorisation de franchir la frontière pour aller se produire dans la capitale chinoise lui est refusée à plusieurs reprises. Mlle Cristiani se console en visitant longuement la partie chinoise de la ville. Elle est très admirative devant l’architecture des maisons et les intérieurs richement décorés. Le Dzargoutchey (chef de la communauté chinoise) ne manque pas de l’inviter à manger, elle, ainsi que celui qu’il considère comme le « chef » de son expédition, le général russe Mourawiev. Dans un courrier qu’elle adresse à sa famille et qui sera publié ensuite dans le « Tour du Monde », revue dirigée par Edouard Charton, Lisa Cristiani s’étend longuement sur le déroulement du cérémonial auquel elle est conviée. Elle décrit méticuleusement la cuisine chinoise qu’elle semble apprécier médiocrement :

« On annonça que le dîner était servi : le Dzargoutchey et notre principal officier passèrent dans la salle à manger en se tenant par la main. On était cinq ou six à table, laquelle n’était pas beaucoup plus grande qu’une table de whist ordinaire. Devant chaque convive se trouvaient deux soucoupes de porcelaine, dont l’une était vide et l’autre à moitié remplie de vinaigre. Nous avions fait apporter nos couverts car les Chinois se servent pour manger de deux petits bâtons d’ivoire qu’ils manient si adroitement avec les trois premiers doigts de la main droite qu’ils leur suffisent même pour prendre des potages ou des sauces très liquides. La table était chargée de mets servis dans des soucoupes à peu près semblables à nos assiettes, mets qui se composaient de petits morceaux de viande,de porc, de mouton, de volaille, de gibier bouillis dans de la graisse. On les prend sur la soucoupe et on les mange après les avoir trempés dans le vinaigre : on sert alternativement des viandes, des légumes […] Cinquante deux soucoupes nous furent successivement offertes, et nous goutâmes d’un grand nombre autant par curiosité que par politesse. Le dîner se termina par huit soupes à la viande, ce qui est le maximum de la politesse chinoise, qui mesure la considération que mérite un homme au nombre de plats qu’on lui sert. […] Assurément un dîner chinois n’est pas pour un Européen et surtout pour un Français un chef-d’œuvre gastronomique ; mais il y a certains plats, comme les hachis de porc et les pâtisseries, qui ont fort bon goût. La cuisine chinoise a pour but la variété plus que la quantité, et elle serait vraiment passable si elle était moins grasse, si les épices et surtout l’ail y étaient moins prodigués, et le porc, viande qu’ils préfèrent, moins employé. »

Pendant son séjour à Kachta, elle rend visite également aux nomades mongols de la tribu des Bouriates. Ces gens hospitaliers s’attirent très vite la sympathie de la jeune femme. Trois cent cavaliers en robe de satin et bonnets pointus garnis de fourrure escortent leurs hôtes en exécutant pour eux des fantasias d’une adresse inouïe. Ils attellent leurs chevaux à des carrioles et entrainent leurs visiteurs dans un galop « plus vertigineux qu’agréable » ainsi que le relate la violoncelliste dans l’une de ses lettres. Le repas servi sous une tente de feutre est cependant beaucoup plus plaisant que celui servi à la table du mandarin. Un verre de champagne accompagne les mets les plus exquis ! Le séjour à Kachta de Mlle Cristiani se termine. A la fin du mois d’octobre 1848, elle est de retour à Irkoutsk. Elle va s’y reposer pendant l’hiver avant de se lancer dans un nouvel épisode de ses aventures. Le 15 mai elle quitte Irkoutsk pour se rendre notamment à Iakoutsk et à Okhotsk. Elle fait partie d’une expédition montée par le gouverneur de la ville pour aller prendre possession, au nom du gouvernement russe, de l’embouchure du fleuve Amour. Elle voyage dans un saradosse, une voiture russe très peu suspendue, tirée par un attelage de 7 chevaux et escortée par six cosaques. La caravane, constituée de trois véhicules escortés, a une allure tout à fait impressionnante.

« Me voici donc embarquée encore une fois pour une folle entreprise. J’avoue que je commence avec plaisir un voyage qui va compléter l’originalité de ma vie d’artiste : cependant ce n’est pas sans un sentiment pénible que je songe aux deux milles lieues que je vais ajouter encore aux trois mille qui me séparent de la patrie. »

« Eh bien va pour la conquête des bouches de l’Amour ! Il sera assez original d’y voir participer une Parisienne jouant du violoncelle, surtout si l’on tire le canon ! » (C’est ainsi qu’elle commente la situation lorsque le général Mourawiev lui apprend l’objectif militaire de cette expédition…)

Tout ce petit monde embarque ensuite dans des navires qui vont suivre le cours de la Léna. Les voyageurs font connaissance de deux peuplades que Mlle Cristiani n’apprécie guère, les Toungouses et les Iakoutes. Elle qualifie ces derniers « d’affreux sauvages de la race mandchoue, à la grosse tête, au corps robuste, aux jambes grêles… idolâtres et communistes dans le sens le plus étendu du mot », considérant « la femme comme un animal inférieur » et faisant d’elle « une bête de somme ». Les navires accostent à Iakoutsk et, dès le 4 juin, les membres de l’expédition repartent dans des voitures attelées « à des chevaux endiablés qui n’ont jamais senti le harnais » selon les propres termes de la violoncelliste. On imagine sans peine le sort qui est réservé au Stradivarius dans cette affaire ! Okhotsk est un port sur la mer d’Okhotsk, séparée de l’océan Pacifique Nord par le chapelet des îles Kouril. Trois cent cinquante lieues en mer, le temps de charmer les baleines, et Mlle Cristiani débarque avec sa troupe au Kamtchatka, dans la ville de Petropaulowsk, port où se déroulent d’importants échanges commerciaux avec l’Amérique. Les contacts avec la population sont difficiles dans cette région au climat extrême :

« Les tribus qui peuplent le Kamtchatka, conquises par le sabre et baptisées dans le sang, sont restées au fond sauvages et païennes. Pendant l’hiver, elles se réfugient dans des huttes souterraines, de forme conique, ouvertes par le haut, dansent autour de leurs feux toujours allumés et se soucient peu de la neige. Pour elles, le roi des animaux est le chien. C’est lui qui fait le trainage et les transports pendant l’hiver, avec une intelligence et une rapidité qu’égaleraient à peine les chevaux. »

Quelques jours de repos à Petropaulowsk, puis la dernière étape de cet immense périple, la plus éprouvante, commence. Le retour à Iakoutsk se fait dans des conditions terribles. Les voyageurs chevauchent dans des contrées désolées, au milieu des tempêtes de neige incessantes. Les étapes sont d’une longueur et d’une pénibilité insensées. Notre intrépide voyageuse a perdu toute énergie et cette dernière épreuve l’épuise. Lorsqu’enfin elle peut prendre quelque repos dans la ville, elle écrit :

« Cet éternel linceul de neige finit par me donner le frisson au cœur. Je viens de parcourir 3000 verstes de plaines ; rien, rien que de la neige ! La neige tombée, la neige qui tombe, la neige qui tombera ! Des steppes sans limites, où l’on se perd, où l’on s’enterre ! Mon âme a fini par se laisser envelopper dans ce drap de mort : il me semble qu’elle repose glacée devant mon corps qui la regarde sans avoir la force de la réchauffer. »

C’est la fin du voyage. Le fait de retourner dans des régions au climat plus doux ne suffit pas à lui permettre de recouvrer la santé. Le 3 septembre 1853, elle ajoute encore ces dernières notes au récit de son voyage hallucinant :

« Je viens de faire un voyage qui a duré un an et vingt-cinq jours. J’ai parcouru plus de 18 000 verstes de route, c’est-à-dire plus de cinq mille lieues en France ; j’ai visité quinze villes de la Sibérie, traversé quatre cent cours d’eau. J’ai fait tout ce chemin en brishka, en traineau, en charrette, en litière, tantôt trainée par des chevaux, tantôt par des rennes ou des chiens, quelquefois à pied et plus souvent à cheval ; j’ai reçu l’hospitalité chez les Kalmouks, les Kirghis, les Cosaques, les Ostiaks, les Chinois, les Yakoutes… etc… Je me suis fait entendre en des lieux où jamais artiste n’était encore parvenu. J’ai donné, en tout, quarante concerts publics, sans compter les soirées particulières… Tel est le bilan de ma téméraire entreprise. Pierre qui roule n’amasse pas de mousse, dit un vieux proverbe; j’ai vérifié par moi-même l’exactitude de ce dicton. J’ai la mort dans l’âme …. je suis heureuse comme un galet en pleine tempête …. mes douleurs croissent; mes forces diminuent; que devenir donc ? J’ai tout essayé, même de ce damné pays où chaque buisson cache une embuscade ; mais je n’ai pas de chance, et au lieu de la balle que j’y cherchais, je n’ai attrapé que des bonbons enlevés à Schamyl dans une escarmouche ! N’est-ce pas du guignon ?… »

A la fin du mois, elle arrive à Novo-Tcherkash, chez les Cosaques du Don. Une épidémie particulièrement virulante de  choléra sévit dans la ville. Lisa Cristiani est une victime désignée d’avance. Elle meurt le 24 octobre 1853 et les habitants lui construisent un tombeau magnifique. La destinée tragique de cette musicienne hors du commun les a profondément touchés. Sur le monument funéraire figure une représentation de son fidèle compagnon : son violoncelle Stradivarius qui l’a accompagnée tout au long du chemin… Elle n’a que 26 ans.

Addenda
Vous pouvez utiliser, comme je l’ai fait, la fonction « itinéraire » sur Google Map pour reconstituer son périple. De Saint Petersbourg, à l’Ouest, jusqu’à Okhotsk et Petropawlowsk à l’Est, en passant par Irkoutsk, Kiakhta et Iakoutsk, puis terminer là où elle est inhumée, à Novotcherkassk. Pour faciliter votre travail de géographe, je vous donne ici les orthographes contemporaines. Certains noms sont présentés de façon plus ou moins différente dans les écrits anciens.

Notes
– source des citations et références documentaires principales : ouvrage de Mme Marie Dronsart « Les grandes voyageuses »  (Hachette 1898) – Revue « Le Tour du Monde » Edouard Charton – Hachette 1863.
– source des illustrations : ouvrages indiqués ci-dessus pour les images 1, 4 et 7 – « Géographie universelle Reclus » tome 6 pour les images 3 et 6 – Wikipedia pour l’image 5 – source non répertoriée pour l’image 2.
– un site permettant de prolonger cet article : « le roman des voyageuses« ,  animé par Françoise Lapeyre, auteure de plusieurs ouvrages sur la question.

8 Comments so far...

Phiphi Says:

17 juin 2011 at 14:39.

Encore une destinée incroyable.
Merci Paul

Paul Says:

17 juin 2011 at 20:52.

@ Phiphi – Merci, je pensais que cette histoire assez incroyable mais pourtant tout à fait véridique allait de plaire ! Destinée hors du commun, la plupart des musiciens « classiques » se contentent de déplacements conventionnels et de salles de spectacle traditionnelles !

la Mère Castor Says:

18 juin 2011 at 09:00.

Quand vous voulez, la maison est grande et il y a un tilleul au milieu du jardin.

Paul Says:

18 juin 2011 at 09:53.

@ Mère Castor- Merci pour cette réponse par blog interposé ! Un tilleul ??? Ah ah ! Je prépare une chronique sur le tilleul et surtout sur les légendes multiples qui s’y rattachent…

François Says:

18 juin 2011 at 18:56.

Fascinant. Merci.

fred Says:

21 juin 2011 at 11:32.

c’est quand même triste de mourir à 26 ans !

Nick Fielding Says:

21 mai 2014 at 16:37.

Many thanks for publishing this wonderful story. I have recently found out that Lise Cristiani was a good friend of Thomas and Lucy Atkinson, who travelled for seven years in Siberia, from 1847-54. They are mentioned in the article ‘Tour du monde’ by Eduard Charton. I am writing a biography of the Atkinsons and was wondering if you know where Lise Cristiani’s papers are kept.

Paul Says:

22 mai 2014 at 07:47.

@ Nick – Sorry but I don’t know this information. Many thanks for your interest !

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